Stades de foot : les clubs veulent mettre le turbo
On connait les difficultés rencontrées par tout qui doit construire un bâtiment, en particulier lorsqu'il dépasse une certaine taille. Cela vaut pour les hôpitaux, les barrages, les pylônes à haute tension ainsi que les stades de football. Dans ce dernier registre, dix années passent parfois entre le lancement et l'aboutissement du projet.
Le Bosuil à Anvers après sa rénovation.
C’est un euphémisme de dire que les chantiers d’envergure se trainent en longueur en raison des difficultés administratives. C’est vrai pour le résidentiel, pourquoi cela ne le serait-il pas pour des projets bien plus imposants ? Plus grave encore : ces années d'efforts déployés par les maîtres d’ouvrage ne se soldent pas forcément par une acceptation du projet.
C'est pour évoquer ces lourdeurs administratives que les représentants du secteur se sont rencontrés avec les politiques et des représentants de l'industrie dans le cadre du “Stadium Summit 2.0” afin de faire le point de la situation et pour évoquer les pistes envisageables pour dépasser ces nombreux écueils. A bien considérer les chiffres produits par la Pro League, il y a vraiment urgence. Les stades belges comptent en effet parmi les plus anciens d'Europe. Et si de nombreux clubs ont rentré un dossier de modernisation de leurs infrastructures, ils sont tout aussi nombreux à éprouver de grandes difficultés à faire avancer leur projet à la hauteur des efforts déployés.
Selon Agoria, ce sont les procédures d'octroi des permis qui ralentissent la progression des infrastructures. Et à cet égard, à l'exception du ministre flamand de l'Environnement Jo Brouns qui a reconnu les difficultés et a évoqué une prochaine révision des procédures, le sentiment des responsables de clubs reste mitigé. Ils sont prêts à investir des centaines de millions d'euros dans les infrastructures, mais le politique doit suivre et la législation s'adapter.