Bildin : une « promesse de construction » à la vision unique

« Un homme qui sait ce qu’il veut » : voilà bien une expression qui colle à la peau de Jonas Willems. Rares sont ceux qui vont aussi droit au but que le patron de Bildin. À 10 ans déjà, il avait décidé que le secteur de la construction serait son univers ; depuis lors, il n’a rien négligé pour atteindre son objectif. Il a d’abord exploré diverses pistes pour apprendre à « diriger » et à « organiser » en présidant des clubs sportifs et autres cercles d’étudiants. « Dès mon plus jeune âge, j’étais conscient qu’une entreprise de construction tournait autour d’une équipe et que la ‘gestion humaine’ en formait donc un élément essentiel », confie Jonas. « C’est donc tout logiquement que j’ai choisi un parcours de formation aux orientations analytiques et scientifiques. Cette base s’est en effet avérée idéale. Cela dit, je ne voulais pas diriger ma future équipe en m’appuyant uniquement sur le savoir acquis dans les livres. C’est pourquoi j’ai tenu absolument à travailler durant mes études, tantôt chez Ikea, tantôt chez un carreleur et maçon de la région. »

Apprendre tous les métiers

Son diplôme en poche, Jonas s’est fixé un nouvel objectif : apprendre à travailler avec pragmatisme. La première étape consistait à se constituer un réseau, ce qu’il a fait en rejoignant une multinationale de l’outillage. Cet univers ne s’est pas vraiment révélé être le sien ; il s’est alors tourné vers un petit bureau d’études en stabilité, où il s’est vu confier d’importantes responsabilités. « J’étais chargé non seulement du calcul des structures, mais aussi de leur dessin », raconte Jonas Willems. « Au départ, il s’agissait de maisons unifamiliales, mais bien vite, j’ai pu m’atteler à des missions de plus grande ampleur. Au bout de deux ans, j’avais toutefois atteint le plafond et je suis allé travailler pour un entrepreneur local. J’y ai littéralement fait mes débuts une pelle à la main, pour explorer ensuite toutes les facettes de la vie de chantier. Trois ans plus tard, j’avais acquis suffisamment de confiance en moi et de connaissances pour me lancer pour de bon comme indépendant. »

En route pour les projets d’envergure

Soyons clairs : Jonas n’est pas du genre à courir avant de savoir marcher. Toujours est-il qu’en 2020, le destin a voulu qu’il franchisse un pas bien plus important que prévu. Un promoteur de la région avait en effet vu en lui le partenaire idéal pour monter une entreprise générale en interne. « C’est ainsi que j’ai été directement plongé dans le développement de projets et donc confronté à de sacrés défis en termes de capital, d’investissements et de recrutement de personnel », se souvient Jonas Willems. « J’ai malgré tout décidé de m’engager pour 5 ans dans cette aventure. Finalement, nous sommes tombés d’accord pour que je rachète intégralement cette branche de construction après deux ans. C’est alors que l’histoire de Bildin a véritablement pris son envol. »

Une structure d’entreprise remarquable

À première vue, Bildin ne se différencie pas vraiment d’une autre entreprise de construction. Elle se présente comme un acteur qui réalise le gros-œuvre haut de gamme de bâtiments de 10 à 100 unités, livrés dans le respect de la qualité, du budget et du timing. Un slogan que l’on retrouve chez plusieurs acteurs du marché et qui n’est pas exactement la caractéristique qui a valu à l’entreprise d’être proclamée Promesse de l’Année par la Bouwunie. C’est surtout la vision et le modèle d’entreprise qui ont été salués. Jonas Willems est en effet convaincu que la structure pyramidale traditionnelle ne tient plus la route. « L’approche top-down, caractérisée par un comité de direction qui gouverne une large base de collaborateurs, n’est plus la clé du succès depuis longtemps à mes yeux », précise-t-il. « Je suis un grand défenseur d’une structure circulaire, centrée sur une vision et une mission. RH, production/exécution, marketing, vente, sécurité et finances travaillent conjointement à la réalisation des ambitions et revêtent tous la même valeur. Ce qui compte, c’est que ces départements dialoguent entre eux et favorisent ainsi les échanges et les nouvelles idées – notamment en termes d’optimalisation et d’efficience. Chez nous, chacun a la même importance et tous les collaborateurs connaissent avec précision leurs tâches et responsabilités. Ce modèle s’étend aux parties externes qui participent également à notre succès, comme les fournisseurs, les comptables, l’agence de communication, les centres de formation, le secrétariat social et même les banques et les investisseurs. Notre ambition est de tirer le meilleur parti de toutes les parties concernées et d’utiliser au mieux leurs compétences. Cette approche génère des synergies qui font que 1+1=3. C’est un ensemble de pièces de puzzle qui forment un tout solide et se traduisent par une croissance organique fulgurante. Une croissance fondée sur l’efficience. »

Investir durablement

La recherche d’efficience n’est cependant pas l’unique secret de ce modèle d’organisation unique. Bildin se distingue aussi par son approche très raisonnée des investissements. « Nous ne recherchons jamais la solution la moins chère, mais bien la plus qualitative et durable », souligne Jonas Willems. « Acheter une machine datée, par exemple, ne figure pas à l’ordre du jour. Nous préférons investir dans un nouvel exemplaire qui consommera moins d’énergie, offrira le meilleur confort/la plus grande facilité d’utilisation aux opérateurs et dont nous savons que nous pourrons l’utiliser de longues années sans pannes. C’est une stratégie que nous appliquons à l’ensemble de notre activité. » 

Hololens au service de l’efficience

L’équipe étudie en outre régulièrement le marché à la recherche d’innovations susceptibles d’améliorer l’efficience des constructions et/ou la qualité du résultat final. Jonas Willems : « C’est ainsi que nous avons intégré, en collaboration avec un partenaire spécialisé en informatique, la technologie Hololens dans nos activités. Il s’agit d’une application de ‘réalité augmentée’ qui permet de projeter un modèle BIM en 3D sur une lentille qui est ‘consciente’ de l’espace qui l’entoure. Pour faire simple : chaussé d’une paire de lunettes, l’utilisateur peut voir les plans à l’échelle parfaite de son environnement et à l’emplacement prévu. Ce système nous permet de vérifier dans un premier temps si le modèle BIM correspond bel et bien à la réalité et quels sont les écueils qui se présentent. N’y a-t-il pas des tuyaux en travers d’un plafond en béton ? Pouvons-nous réellement construire un mur à cet endroit ? L’implantation est-elle vraiment adaptée au profil du terrain ? Le dispositif Hololens est en outre idéal pour s’assurer que tous les travaux ont été réalisés selon les plans. Notre objectif est d’utiliser cette solution au quotidien. Nous essayons pour le moment de créer un champ de travail clair. L’idée n’est pas de commercialiser nous-mêmes le système, mais bien de l’utiliser pour inspirer nos collègues. Ma grande ambition est en effet de faire de Bildin une marque qui s’illustre par son rôle pionnier. »

Plus rapide et plus durable

Bildin vise également l’efficience au rayon matériaux. Elle utilise par exemple exclusivement des éléments en briques de silicate, y compris pour les habitations privées. « Cela nous permet de construire jusqu’à trois fois plus rapidement qu’avec des briques traditionnelles », explique Jonas Willems. « Sans compter que la brique de silicate allie durabilité et qualité. Ce matériau possède une densité deux fois supérieure à celle de la brique de construction rapide et présente une plus grande inertie thermique et acoustique. Ces briques sont par ailleurs plus résistantes à la pression, ce qui offre des avantages en termes d’ancrage et de capacité portante. Dernier atout, et non des moindres : elles sont sciées et meulées complètement sur mesure chez le producteur. Cela nous permet de les assembler sur le chantier à la manière d’un meccano, procédé qui, en plus d’être rapide et quasiment silencieux, ne génère ni poussière, ni déchets. Notez aussi que nous utilisons désormais un système de coffrage spécial qui ne nécessite quasiment aucun consommable. Les tiges d’ancrage sont conçues de manière à ce que nous n’ayons plus besoin de tubes d’entretoise. »

Priorité à la croissance organique

Enfin, Bildin représente aussi un gage d’efficience pour le maître d’ouvrage et l’architecte. « La rapidité et la qualité de nos constructions sont évidemment des atouts qui pèsent dans la décision de travailler avec nous », indique Jonas Willems. « Mais ce qui nous distingue avant tout, c’est le fait que nous ne fournissions que des travaux de gros-œuvre qui sont réellement crédibles. Nous pensons par exemple que le chauffage à basse température (haut rendement) n’a aucun sens sans inertie thermique de la structure. Non seulement nous relayons ce type d’inefficacité de conception auprès des parties concernées, mais nous proposons proactivement une solution à la fois préférable et plus durable. Cet aspect aussi fait partie de notre projet de crée une marque et d’atteindre – pourquoi pas – le titre d’entrepreneur de classe 8. Nous ne voulons rien forcer pour autant : nous ne jurons que par la croissance organique. Et elle se vérifie dans les faits. Nous venons par exemple d’étendre notre activité aux travaux de toiture, qui seront sans doute suivis d’interventions techniques, de finitions, … La région dans laquelle nous opérons s’est par ailleurs étendue du Brabant flamand jusqu’à la Flandre-Orientale et au Ring de Bruxelles. Nous saisissons les opportunités qui se présentent… du moment qu’elles se traduisent par une croissance durable et constante qui ne déroge ni à notre mission, ni à notre ambition. »