WorldSkills à Abu Dhabi: jour J- 24 pour la Belgian (Dream) Team

C’est notamment ce que permettent les WorldSkills, en quelque sorte les JO de ces métiers, pour lesquels les 16 jeunes de l’équipe belge affinent leur savoir-faire et aiguisent leur mental à quelque 25 jours du départ pour Abu Dhabi où auront lieu ces WorldSkills 2017 du 15 au 18 octobre. Plus de 1.300 jeunes de moins de 23 ans y prendront part en défendant non seulement les couleurs de leur pays, mais surtout leurs compétences et leur passion pour leur métier, voire leur détermination.

Montée en puissance

Au fil des années et des éditions, la délégation belge est montée en puissance. Cette année, elle se compose de 16 jeunes, de 3 team leaders chargés de les encadrer, de 14 experts ou entraîneurs techniques, de 4 personnes de l’équipe opérationnelle de WorldSkills Belgium, de 2 interprètes et d’une trentaine de supporters. Les 16 jeunes de cette Belgian (Dream) Team ont surmonté une série d’obstacles avant d’en arriver là: présélections, Championnat belge des Métiers, formation technique complémentaire de haut vol avec les experts, stage de gestion personnelle,… Depuis, chaque sélectionné reçoit une formation technique intensive avec un expert et divers spécialistes.

57 métiers en pénurie en Wallonie

Bref, autant de phases de préparation à la hauteur des ambitions belges, mais visant aussi à inciter ces jeunes à se surpasser, à communiquer leur passion, à promouvoir les métiers techniques et manuels. A ce propos, Pierre-Yves Jeholet, ministre wallon de l’Emploi, de l’Economie et de la Formation, n’a pas manqué de rappeler que 57 métiers, dont bon nombre de métiers techniques, sont en pénurie en Région wallonne.

Remettre les métiers techniques au cœur du système éducatif

Quatorze métiers sont représentés dans l’équipe belge, dont l’aménagement de parcs et jardins, le carrelage, la menuiserie, les installations électriques et la peinture-décoration pour ceux touchant directement la construction.
De son côté, Didier Gosuin, ministre bruxellois de l’Economie, l’Emploi et la Formation professionnelle, voit dans ces jeunes une «avant-garde» d’un mouvement visant à remettre les métiers manuels au cœur du système éducatif car l’économie urbaine ne doit pas être qu’une économie de services.

Un vivier

En finale, un événement d’envergure mondiale comme les WorldSkills va bien au-delà de la compétition pour la compétition. Il s’agit d’un vivier pour les recruteurs, d’un incitant à transmettre pour les formateurs et d’une occasion de mesurer nos qualifications par rapport au reste du monde, d’un formidable outil de promotion des filières techniques, sans oublier ses nombreux effets sur la pratique quotidienne des jeunes qui reviennent enrichis d’une telle expérience et, pour certains, prêts à transmettre le flambeau d’un métier devenu passion.