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Record d’installations éoliennes en Europe

EurObserv’ER, un consortium spécialisé dans le suivi du développement des énergies renouvelables dans l'Union européenne, vient de publier son baromètre éolien 2018. Et l’Europe tire fameusement son épingle du jeu.

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Le cadre de développement de l’énergie éolienne est aujourd’hui très différent de celui d’il y a quelques années à peine. Les coûts de l’éolien terrestre, aidés par la mise en place des mécanismes d’appels d’offres, diminuent très rapidement. Et la baisse des coûts de l’éolien offshore est encore plus fulgurante, ce qui ouvre la voie à une croissance plus rapide que prévu du marché de l’éolien flottant.
Résultat: dans de nombreuses régions du monde, l’éolien entre déjà frontalement en concurrence avec la construction de nouvelles centrales au gaz. Le Gwec (Global Wind Energy Council) affirme ainsi que sur plusieurs marchés, l’éolien est aujourd’hui la technologie la plus compétitive avec des prix d’enchères inférieurs à 0,03 c$/kWh observés en Inde, au Maroc, au Canada ou au Mexique. Les analystes financiers s’accordent à dire que cette baisse va se poursuivre dans les prochaines années et même durant les prochaines décennies.

Le parc offshore sur le territoire maritime belge est de 1.178 MW. Les éoliennes installées au large de la Côte belge fournissent désormais de l'électricité à un million de ménages.

L’éolien plus rentable que les centrales au gaz et au charbon d’ici 2030

Selon la publication annuelle New Energy Outlook 2017 réalisée par Bloomberg New Energy Finance (Bnef), les coûts de l’éolien terrestre pourraient encore diminuer de 71% d’ici 2040, grâce à de nouvelles turbines plus efficaces, à des coûts de financement moindres, et avec l’aide d’économies d’échelles permises par des projets de plus en plus importants. A en croire les projections de Bnef, le nouvel éolien devrait même présenter des coûts inférieurs à ceux des centrales gaz et charbon en activité d’ici 2030. «Seules 35% des nouvelles centrales au charbon actuellement planifiées pourraient être effectivement construites. Ce qui marquerait, pour la première fois, une diminution de la consommation de charbon», affirme Bloomberg.
Avec les perspectives de baisses de coûts attendues par les investisseurs et les opérateurs, l’enjeu premier pour l’énergie éolienne n’est plus de devenir compétitive par rapport aux filières conventionnelles, mais de lever les obstacles vis-à-vis de l’intégration réseau et de l’acceptation des parcs éoliens par les populations (le phénomène NIMBY reste encore bien vivace). Les prix avantageux de la filière éolienne, mais aussi du solaire, ouvrent également la voie au développement d’une nouvelle industrie du stockage, qu’il soit intra- journalier (exemple du stockage stationnaire électrochimique) ou intersaisonnier (power to gas), avec là aussi des dynamiques de baisses de coûts très rapides, comparables à celle des énergies renouvelables au moins pour les batteries lithium-ion.

Le parc éolien de Dour/Quiévrain/Hensies avec ses 18 éoliennes, soit une capacité totale de production de près de 40 MW susceptible d’alimenter 26.000 ménages, est l’un des plus importants de Belgique. (© Igretec)

2017, année record pour l’éolien en Europe

En 2017, l’éolien terrestre européen a battu son record, avec 14,8 GW de puissance supplémentaire installée contre 13,2 GW en 2016. Cette croissance est due en partie à l’évolution des cadres règlementaires en faveur de la production d’électricité renouvelable au sein des pays membres. En effet, plusieurs projets allemands, français et anglais ont été accélérés pour être soumis aux anciens mécanismes de soutien et tarifs d’achats, avant leur évolution vers des systèmes de compléments de revenus.
L’année a également été fructueuse pour le développement de l’éolien en mer où une capacité supplémentaire de 2.568,7 MW a été raccordée en 2017, contre 1.650 MW l’année précédente. Le parc cumulé des installations en mer de l’Union européenne a atteint, fin 2017, le chiffre de 15.200 MW, soit 83% de la capacité totale mondiale! De fait, le parc mondial de l’éolien offshore (18.228 MW) reste essentiellement situé en Europe. Mais la Chine, avec 1.161 MW installés en 2017, et les Etats-Unis, qui ont plusieurs centaines de mégawatts en construction, ont visiblement décidé de rattraper leur retard.

Et en Belgique?

Voir la Chronique n°3 du 18/01/19 pour la suite de l’article
 

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