Les ventes de machines atteignent des records

Selon le président Dries Van Haut, le secteur de l'équipement a fait mieux l'année dernière qu'en 2020. Presque toutes les catégories de machines ont obtenu d'excellents résultats. L'année dernière, le chiffre d'affaires total était de 1,68 milliard d'euros. L'année 2022 ne sera d’un aussi bon cru, mais il ne fait aucun doute qu'elle sera tout de même très bonne. La hausse des prix et l'allongement des délais de livraison ont incité les clients à passer des commandes massives.  

 

Toutefois, en raison des incertitudes actuelles, les fabricants et les importateurs ne savent pas quand leurs machines pourront être livrées. «Avec la situation de guerre combinée à la hausse constante des prix qui freine les investisseurs, les clients pourraient bien commencer à annuler des commandes. Si cet effet s'auto-entretient, il y aura soudain trop de machines en stock et trop chères, avec toutes les conséquences que cela implique», craint Dries Van Haut.  

 

L'activité de construction est affectée par les hausses extrêmes des prix des matières premières, mais cela touche principalement la construction résidentielle et industrielle. Les travaux d'infrastructure, principal débouché du secteur de l'équipement, se maintiennent à un niveau convenable. L'activité logistique subit l'impact de la hausse des prix du carburant. Cela se traduit principalement par des coûts plus élevés qu'ils tentent de répercuter sur les clients. On estime que l'impact sur les niveaux d'activité est limité pour le moment.

Hugues van Espen, président de la section chariots élévateurs chez Sigma, fait état de 13.215 chariots élévateurs vendus en Belgique, soit une augmentation sans précédent de 22% par rapport à 2020. Les chariots élévateurs thermiques (+84,4%) et électriques (+44,8%) se sont particulièrement bien comportés. L'année dernière, le marché total des chariots élévateurs à fourche a augmenté de 60%, soit un volume de 5 191 machines. L'une des principales tendances est l'essor des chariots élévateurs à fourche alimentés à l'hydrogène. Cette technologie semble séduire de plus en plus d'entreprises.

 

On constate également une augmentation continue de la location à court terme de chariots élévateurs à fourche par un grand nombre de fabricants. Ils ont dû soutenir les clients dans l'attente de la livraison des machines, avec des retards dus à la pénurie de semi-conducteurs et de certaines matières premières. Aujourd'hui, des délais de livraison de six mois, voire d'un an, sont pris en compte. 

David Vandermeulen, président de la section Construction civile de Sigma, a également enregistré une année record avec une augmentation de pas moins de 20%. La majeure partie de la croissance (60%) peut être attribuée aux mini-pelles, dont plus de 3.000 ont été vendues. Les télescopiques et les pelles hydrauliques sur chenilles sont également en forte hausse. Parmi les petites machines, nous constatons une très forte augmentation qui dépasse même le record de 2019, en partie grâce aux loueurs qui réapprovisionnent leurs parcs de location.

 

Parmi les gros engins de terrassement, les chiffres sont au niveau de 2017, juste en dessous du record de 2019. Les grandes chargeuses sur roues sont en hausse de 20%. Les petites chargeuses sur roues subissent pour la première fois une légère baisse. Les télescopiques volent la vedette avec une croissance de 35%, représentant 1.260 machines. Sigma note également une belle croissance sur le marché des petits dumpers et bulldozers. 

 

Tous les importateurs ont terminé l'année 2021 avec d'énormes carnets de commandes, mais ils attendent les pièces de rechange. Cela s'accompagne de fortes augmentations de prix. Le marché sera bovedien et dépendant des livraisons des usines. Il reste à voir quel impact cela aura sur les nouvelles commandes de cette année. Les premiers chiffres ne sont pas encourageants. Le premier trimestre montre une baisse de 13% des commandes pour les grandes machines et jusqu'à 45% pour les petites machines.

Eddie Bormans, président de la section des générateurs, a vu la demande de production en tant que groupes d'alimentation de secours retomber initialement aux niveaux de 2020, mais a finalement augmenté de 20% l'année dernière. L'incertitude croissante quant à la stabilité de l'approvisionnement en électricité, due à de nombreux facteurs, incite les entreprises à réfléchir calmement aux risques qu'elles encourent en cas de pannes de courant prolongées. 

 

Les conséquences d'une panne de courant peuvent être dramatiques ou fatales pour les entreprises. Interruptions de production, pertes de données, réclamations des clients, risques pour la santé et la sécurité, pannes d'eau et de toilettes, inondations, personnes bloquées dans les ascenseurs ou les portes tournantes, escaliers mécaniques, arrêts soudains des trams et des trains, etc. Sans électricité, la vie publique est paralysée.

 

L'industrie est confrontée à de nouveaux défis. Les sources d'énergie alternatives pour les groupes de production arrivent sur le marché à un rythme de plus en plus rapide sous la forme de solutions hybrides avec des packs de batteries. En outre, les importateurs sont également confrontés à des problèmes d'approvisionnement ici. La pénurie de matières premières, la guerre et les problèmes dans les pays asiatiques, où le virus corona continue de se propager à grande vitesse, font que les puces électroniques, les composants en aluminium, les faisceaux de câbles, etc. sont plus difficiles à trouver et que les délais de livraison sont longs. 

L'année dernière, les trois sections existantes au sein de Sigma se sont enrichies d'une quatrième division, le «Formwork». Les principaux acteurs du marché belge qui fabriquent, vendent et/ou louent des coffrages et supports en béton ont été regroupés dans une nouvelle section sous l'égide de Sigma. 

 

Le secteur du coffrage a établi des conditions-cadres uniformes pour les appels d'offres et les contrats afin que les clients puissent plus facilement comparer les offres des différents acteurs. Des directives claires ont également été publiées pour une délimitation uniforme des périodes de location, pour la gestion des stocks et pour la fourniture de services logistiques et d'assistance technique ou d'ingénierie. Pour garantir une relation transparente entre le bailleur et le locataire, le secteur a également défini des critères de qualité clairs pour les coffrages de location, connus sous le nom de directives belges GSV.