En cette nouvelle ère Trump, le secteur immobilier se réjouit de l’organisation d’un premier grand débat sur le développement durable et l’innovation
L’arrivée de Donald Trump au pouvoir fait prendre un nouveau virage à la politique climatique, mais sa vision des choses ne laisse pas tout le monde de marbre. Après avoir fourni d’importants efforts ces dernières années dans le domaine du développement durable, le secteur belge de la construction et de l’immobilier semble s’aligner pour l’instant sur le principe de la transition vers un avenir climatiquement neutre. C’est pourquoi l’organisation à l’origine de la première réunion au sommet du secteur belge de l’immobilier sur le développement durable présente, dans la foulée de l’investiture du Président Trump, une charte visant à fédérer les acteurs du secteur de l’immobilier autour de l’engagement durable. Celle-ci sera lancée lors du salon Futurebuild au cours duquel les professionnels pourront débattre du développement durable et de l’innovation.
À partir du 1er mars 2025, l’installation de chaudières à mazout sera interdite en Wallonie dans les nouvelles constructions. Pour les logements existants, le remplacement des chaudières à mazout sera encore autorisé jusqu’au 1er janvier 2026, après quoi il sera tout simplement interdit. En Flandre, les nouvelles constructions ne peuvent plus être raccordées au gaz naturel depuis le 1er janvier 2025. Par ailleurs, les nouvelles constructions et les bâtiments ayant subi une rénovation profonde doivent désormais produire au moins 15 kWh/m² d’énergies renouvelables. En ce qui concerne les bâtiments plus grands, à usage collectif, comptant plus de vingt places de stationnement, au moins une borne de recharge doit être prévue par parking ainsi que des chemins de câbles toutes les cinq places.
Toutes ces mesures, dont la liste n’est pas exhaustive, sont destinées à améliorer la performance énergétique des bâtiments et à réduire notre dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles. Sans parler de la nouvelle directive européenne CSRD qui impose de plus grandes responsabilités, avant tout, aux grandes entreprises. Depuis le 1er janvier 2025, ces entreprises doivent publier de manière transparente toutes les informations concernant leurs efforts en matière de développement durable. Ces nouvelles contraintes ont déjà quelques répercussions sur le secteur de l’immobilier.
Trump et le développement durable
Alors que le développement durable semble occuper une place prépondérante sur le devant de la scène internationale, l’opposition semble également s’intensifier. Le Président Donald Trump a récemment suggéré le redémarrage des forages pétroliers aux États-Unis et a déjà affirmé plusieurs fois que « les mesures en faveur du climat nuisaient à la croissance économique ». Cette conception des choses trouve de plus en plus d’échos et pourrait ralentir les investissements dans le développement durable.
Par ailleurs, la hausse des coûts de rénovation et de construction pèse financièrement de plus en plus lourdement sur le budget des ménages. Selon une étude récente de la fédération flamande Bouwunie, la moitié des Belges estime suffisant, comme la loi le leur impose, d’atteindre un label énergétique D lorsqu’ils rénovent leur habitation. Parmi ceux-ci, seuls deux tiers souhaitent obtenir un meilleur label énergétique pour autant que leur budget le leur permette alors que les autres considèrent le label D comme le maximum absolu.
En dépit de tous les défis, la majeure partie des acteurs du secteur belge de la construction et de l’immobilier sont prêts à endosser le rôle de pionnier, notamment par le biais de l’innovation. C’est pourquoi une charte dans laquelle les acteurs du secteur de la construction et de l’immobilier s’engagent à soutenir la transition vers un avenir durable sera lancée lors de Futurebuild Belgium à Brussels Expo. En ratifiant cette charte, les entreprises du secteur s’engageront à poursuivre leurs efforts en faveur d’un avenir durable.
« L’année 2025 marque un cap décisif et nous donne une occasion encore plus grande de prouver que la croissance économique et le développement durable peuvent aller de pair », déclare Lien Van Vynckt de Easyfairs qui organise Futurebuild Belgium et Realty Talks. « Le secteur de l’immobilier dans notre pays a fourni d’énormes efforts dans le domaine du développement durable, au cours de ces dernières années. Il serait honteux de faire machine arrière et de réduire tous ces efforts à néant. Cette charte permet au secteur de lancer un signal fort. Nous constatons que de nombreux acteurs soutiennent cette transition vers un avenir climatiquement neutre. Au lieu de plier sous la pression des mouvements climatosceptiques, nous devons montrer qu’investir dans le développement durable, et donc dans l’innovation, est le seul moyen d’aller de l’avant. »
Un visionnaire technologique
Pour apporter une réponse réalisable au développement durable, le secteur lorgne, depuis un certain temps déjà, du côté de l’innovation. C’est pourquoi David Rowan, visionnaire technologique et ancien rédacteur en chef du magazine Wired UK, a été invité à inspirer le secteur le 5 février prochain.
« Ceux qui s’appuient sur le passé constituent le plus grand risque. Le secteur ne doit pas sous-estimer la vitesse à laquelle le comportement des consommateurs peut changer », a souligné récemment le journaliste. Pionnier dans le domaine de l’innovation, David Rowan dont la conférence s’intitule « How emerging technologies affect the future of Real Estate » partagera sa vision avant-gardiste de la manière dont la technologie peut être utilisée par le secteur de l’immobilier pour relever les défis sociétaux. Le débat pourra alors commencer.
Futurebuild Belgium et Realty Talks sont des catalyseurs de la transition durable. La plateforme rassemble des professionnels, des décideurs et des innovateurs en vue de transformer les défis d’aujourd’hui en opportunités de demain. Futurebuild Belgium et Realty Talks auront lieu les 5 et 6 février 2025 à Brussels Expo.
www.realtytalks.be