Concrete Day: les atouts du béton
Le 10e Concrete Day a rassemblé plus de 600 participants. «Assez paradoxalement, le «Betonstop» annoncé par le Gouvernement flamand pour 2040 peut être une aubaine pour le secteur. Tout comme la volonté de la Région wallonne de limiter progressivement l’étalement urbain. Ces propositions vont conduire à un retour des populations vers les villes qui devront s’adapter et évoluer avec cette démographie revivifiée. De nouvelles infrastructures, les constructions neuves et les rénovations vont immanquablement se multiplier.
Selon Jean-Marie Junon, président du conseil d’administration de Febelcem et administrateur délégué de Cbr, «les auspices sont favorables au secteur de la construction en général et au secteur du béton en particulier car au vu des prévisions les plus récentes d’Euroconstruct, les perspectives pour la construction belge en 2018 et 2019 restent positives en matière d’investissements.»
Le basculement du marché résidentiel vers la rénovation date de 2008 et les défis sont légion. Ainsi, le bâti existant dans les villes doit être plus concentré, les constructions en hauteur et en sous-sol doivent se multiplier, les bâtiments doivent abriter une plus grande variété de fonctions et la mobilité au sens large doit être améliorée (multimodalité).
La solution passe par le béton
La construction a des solutions à proposer et le secteur du béton ne manque pas d’atouts: il s’agit d’un produit local, il est durable et énergétiquement intéressant, robuste et ininflammable. «Qu’il s’agisse de blocs, de panneaux préfabriqués, de murs et sols coulés sur place ou de hourdis, tant pour les projets neufs que pour la rénovation, le béton apporte une solution appropriée à chaque situation.
Quel avenir pour le ciment et le béton?
De leur côté, André Jasienski et Noël Naert, respectivement directeur et ingénieur conseil chez Febelcem, ont commenté les résultats d’une étude de marché récente du bureau Essencia. Il en ressort par exemple que les sols en béton, préfabriqués ou coulés sur place, se taillent la part du lion dans le résidentiel neuf. Mais aussi que les hourdis cèdent du terrain aux dalles qui ont la préférence des architectes en raison de leur moindre épaisseur et de leur légèreté. Elles conviennent également mieux aux constructions en hauteur et à l’automatisation lors de leur fabrication.
Le succès croissant des tuiles en béton
Les parois en béton représentent, elles aussi, un important débouché avec une nette hausse des parois préfabriquées au détriment des murs coulés sur place et des maçonneries en blocs de béton. L’étude souligne encore le succès croissant des tuiles en béton sur le marché résidentiel, les développeurs de projets privilégiant ces tuiles pour réduire les coûts de construction.
Parallèlement, le marché de la rénovation ne doit pas être sous-estimé. Les volumes de béton utilisés ici sont certes inférieurs à ceux du résidentiel neuf, mais le nombre de projets est nettement plus élevé. La tendance est européenne.
L’impression 3D du béton
Luc Taerwe, président du Groupement belge du Béton (Gbb), a souligné quelques développements technologiques de premier plan comme l’émergence de constructions en béton très légères et très minces, l’arrivée du béton textile renforcé aux fibres de carbone ou l’impression 3D du béton qui permet d’expérimenter de nouvelles formes en éliminant la dépendance aux coffrages classiques.