2016 record pour les engins de chantier
Les rouages de la Sigma, la fédération des représentants généraux de matériels pour les travaux publics et privés, le bâtiment et la manutention, sont bien huilés. Chaque année à cette date, elle publie son dossier économique qui scanne les ventes et mouvements du secteur pour l’anné écoulée.
D’emblée, les feux clignotent en vert puisque 2016 a été une année record. A l’exception de la sous-section des générateurs, qui a connu une baisse, toutes les autres sections affichent de belles prestations. Après une bonne année 2015, la section Génie Civil/Construction a encore connu une embellie de 10,5% à 817.032.930 euros, soit un chiffre d’affaires équivalent à celui de l’autre année record 2008. La section Manutention progresse, elle, avec constance et fermeté de 6% à 555.305.191 euros. La section des machines de nettoyage a également connu une bonne année (+5,35% à 20,5 millions d’euros).
Au total, la Sigma peut ainsi se targuer d’un chiffre d’affaires, toutes sections confondues, de 1,442 milliard d’euros, en hausse de 8,27%, dont 1,72 milliard pour les seuls Génie Civil/Construction et Manutention. Du jamais vu!
Les raisons d’un succès
Quelles sont les raisons de ces chiffres exceptionnels? Le glissement progressif vers la location de machines d’abord.
Si la Belgique, contrairement aux pays voisins, était traditionnellement un marché où les clients finaux préféraient acheter que louer, cette tendance s’inverse depuis quelques années, la part des machines vendues aux loueurs augmentant d’année en année. Dries Van Haut, président de la Sigma, confirme ainsi que les remplacements se font ici après 5 ans, contre 7 ou parfois 10 ans chez les clients finaux.
Mais si les loueurs achètent des quantités plus importantes, cette attitude a l’effet inverse sur les marges. Du coup, 2016 est bien une année record en chiffre d’affaires et machines vendues, mais est moins positive au vu des marges réalisées.
Le personnel qualifié, une clé du futur
Ceci dit, le nombre élevé de machines vendues pose un solide challenge, celui d’engager du personnel compétent. On parle ici de profils techniques pour que les machines soient livrables et entretenues. Mais ces personnes doivent être formées. Dries Van Haut en est convaincu, en tant qu’entreprises et fédération professionnelle, il s’agit de mettre davantage l’accent sur la formation et le recrutement de techniciens de service via des offensives de charme, des mesures de support et autres formules qui assureront le succès de demain.
Et 2017?
Non sans surprise, les 83 membres de la Sigma ont constaté que les chiffres à la fin avril 2017 pour le génie civil/construction et la manutention étaient encore meilleurs qu’en 2016. Selon la catégorie, l’embellie va de 10 à 25%. Mais 2017 est également une année Matexpo, ce qui entraîne traditionnellement un ralenti pendant l’été, suivi d’un net rebond en septembre et octobre au moment et après le salon courtraisien.
De là à prévoir le futur, même à court terme, il y a un pas que la Sigma en franchit pas. Trop d’éléments imprévisibles et imprévus (Brexit, les agissements de Poutin ou Erdogan, Trump, Macron, attentats,…) peuvent rapidement changer la donne dans un monde en mutation accélérée. Compte tenu de ces éléments et si rien d’exceptionnel ne surgit, 2017 devrait malgré tout être une bonne année, sinon une nouvelle année record.