Un ouvrier sur cinq mis au chômage temporaire en 2023
Sur base de ses relevés statistiques, le secrétariat social SD Worx a tenu à activer le signal d'alarme après avoir constaté une augmentation notable du chômage temporaire pour raisons économiques chez les employés, mais aussi dans l'industrie manufacturière.
Habituellement utilisé dans les secteurs comptant de nombreux ouvriers, le mécanisme du chômage temporaire est rarement activé dans d'autres secteurs. Cela n'a pas été le cas en 2023, année au cours de laquelle les chiffres ont considérablement grimpé. Pour l'année dernière, c'est près d'un ouvrier sur cinq qui a été mis au chômage temporaire, ce qui constitue déjà un record. Par ailleurs, la part des employeurs concernés par le chômage temporaire a lui aussi enregistré une croissance significative, touchant un employeur sur dix. Pour cette même période de 2023, SD Worx signale également un nombre moyen de jours lui aussi en augmentation significative avec un contingent atteignant 15 jours.
Toujours sur base des relevés de SD Worx, il apparait que le recours au chômage temporaire augmente avec la taille de l'entreprise. La moitié des employeurs de plus de 500 salariés y ont eu recours en 2023. Dans le segment des PME comptant moins de 20 salariés en revanche, le recours à ce mécanisme est plus rare puisqu'il ne touche que 6 % des entreprises ; pour celles de moins de 50 salariés, il est par contre de 16 %. D'autres distinctions sont également mises en évidence par SD Worx. Ainsi, en fonction du fait que l'entreprise se situe au sud ou au nord du pays, on découvrira des pourcentages assez différents : 14 % des employeurs wallons font appel au chômage temporaire, contre seulement 10 % des employeurs flamands et 5% des employeurs bruxellois.