Taux d’emplois vacants: la Belgique toujours dans le top 3 européen
Le taux d’emplois vacants dans l’UE28 s’est établi à 2,4% au premier trimestre 2019, en hausse de 0,1% par rapport au trimestre précédent et de 0,2% par rapport au premier trimestre 2018.
Dans l'UE28, le taux d’emplois vacants au premier trimestre 2019 s’est établi à 2,2% dans le secteur de l’industrie et de la construction et à 2,6% dans celui des services.
Parmi les Etats membres pour lesquels des données comparables sont disponibles, les taux d’emplois vacants les plus élevés au premier trimestre 2019 ont été enregistrés en Tchéquie (6,4%), en Belgique (3,6%) et en Allemagne (3,3%). A l'inverse, les taux les plus faibles ont été observés en Grèce (0,6%), en Espagne (0,9%) ainsi qu’en Bulgarie, en Irlande et au Portugal (1% chacun).
Par rapport au même trimestre de l'année précédente, les plus fortes hausses ont été observées en Tchéquie (+1,6%), à Chypre (+0,8%),en Lettonie (+0,6%), en Allemagne et aux Pays-Bas (+0,4% chacun).
Taux d’emplois vacants: c’est grave docteur?
En Belgique, la FEB et la plupart des grandes organisations sectorielles (Agoria, la Confédération Construction, etc.) brandissent souvent la seconde place occupée par notre pays dans ce classement pour stigmatiser l’absence d’une politique d’emploi et de formation adaptée aux besoins des entreprises, voire pour exiger une limitation des allocations de chômage dans le temps. Or, le nombre important d’emplois vacants dans un pays peut également être le signe d’une période féconde où les offres d’emplois sont plus nombreuses que les demandeurs. Cela expliquerait sans doute pourquoi la République tchèque figure depuis 2 ou 3 ans à la première place de ce classement alors qu’elle connaît un taux de chômage de 2,6%, soit l’un des plus bas de la zone euro (contre 5,7% en Belgique). A l’inverse, la Grèce et l’Espagne affichent les taux d’emplois vacants les plus faibles alors que ces deux pays connaissent un chômage record avec respectivement 18,5 et 13,8%...
Cela ne remet pas pour autant en cause l’inadéquation des formations dispensées en Belgique (et singulièrement en Wallonie et à Bruxelles) ni l’inefficacité de nos politiques en matière d’emplois, mais le taux d’emplois vacants n’en est pas nécessairement le signe le plus probant.