Malgré la crise traversée, la construction peine toujours plus à trouver des profils techniques
17.354: c'est le chiffre impressionnant des postes à pourvoir dans le secteur de la construction et de l’installation en Belgique, et ce malgré la crise actuellement traversée par le secteur.
Depuis 2020, le départ des travailleurs s'inscrit en hausse continue, ce qui rend de plus en plus palpable la pénurie de profils techniques dans le secteur de la construction.
Même si la construction éprouve des difficultés depuis 2022, trois entreprises de construction et d’installation sur quatre recherchent toujours un ou plusieurs nouveaux collaborateurs. Et 89 % de ces entreprises qui doivent recruter affirment même que cette recherche des bons profils s'apparente à un véritable chemin de croix.
Pour cette raison notamment, les responsables du secteur estiment utile de continuer à présenter le secteur comme un secteur enclin au développement technologique, et au travail effectué dans des conditions sûres. A cet égard, Embuild dit attendre des futures majorités, aussi bien au niveau fédéral qu'aux niveaux régionaux, qu'elles engagent les mesures qui s'imposent afin de soutenir l’activation, le recyclage et la formation de la main d'œuvre.
En tant que secteur, nous devons encore faire davantage pour montrer que nous sommes devenus plus technologiques, plus sûrs et plus propres, mais nous attendons du prochain gouvernement fédéral et des prochains gouvernements régionaux plus d’engagement en ce qui concerne l’activation, le recyclage et la formation.
Ces actions semblent d'autant plus nécessaires que la différence entre les travailleurs qui quittent le secteur (en raison de l'accès à la retraite notamment) sont de plus en plus nombreux que ceux qui décident d'y commencer une carrière. Actuellement, Embuild estime ce déficit à 17.354.
Ce déficit en main d'œuvre n'est pas sans conséquences importantes sur la santé des entreprises. 20% d'entre elles se voient ainsi dans l’obligation de commencer les travaux plus tard, et 10% sont même contraintes de réduire les offres, et donc d’engranger moins de recettes.