Les professions libérales ont la cote
La Caisse d’assurances sociales Acerta s’est penchée sur la popularité croissante des professions libérales. Pour ce faire, elle a croisé les chiffres de l’Inasti et les siens. Il en ressort par exemple que, de 2011 à 2016, la popularité des professions libérales a augmenté en moyenne de 4 à 5% par an. Ce qui donne une hausse de 24,87% en 5 ans. Ce sont surtout les femmes qui posent un tel choix avec un rapport hommes-femmes de 53,9% vs 46,1%. Pourtant, l’écart salarial entre hommes et femmes que l’on constate dans les autres secteurs est également de mise ici. Les femmes exerçant une profession libérale doivent en effet se satisfaire de 71% du revenu de leurs homologues masculins…
Fin 2016, près de 1 indépendant sur 3 (29,7%) exerçait une profession libérale et le cap des 300.000 a été franchi pour la première fois. Autre constat: la jeunesse prime. Ainsi, 30,23% des titulaires d’une profession libérale ont entre 26 et 35 ans et plus de 50% ont moins de 45 ans.
Logique pour Fabienne Evrard, directrice du Service à la clientèle chez Acerta. Les professions libérales connaissent un essor et il n’est donc pas illogique qu’elles soient assurées par des jeunes gens. Une profession libérale demande en effet une formation spécifique (pensons aux architectes) qu’on entame rarement à un âge avancé. Par la suite, le pourcentage décroît avec l’âge, peut-être parce qu’au fur et à mesure que leur expérience augmente, ces indépendants deviennent plus séduisants aux yeux des employeurs. Cela dit, de plus en plus de professions libérales continuent leurs activités après leur pension.
Avocats, pharmaciens, architectes, médecins et spécialistes en tout genre, huissiers de justice, géomètres, ingénieurs, experts-comptables, notaires, dentistes, professions paramédicales,..., les professions libérales englobent une foule de métiers. De nouvelles professions voient le jour en réponse à de nouveaux besoins. La pénurie de dentistes par exemple a débouché sur la création de la profession d’hygiéniste bucco-dentaire dont les premiers diplômés seront sur le marché en 2019 alors que, parallèlement, le nombre d’avocats et d’architectes par exemple augmente. Demande du marché, attrait du métier, sacerdoce, un peu de tout sans doute.