Les congés de la construction ont encore et toujours la cote
La majorité des entreprises actives dans le secteur de continue d'appliquer les congés de la construction. Huit d'entre elles sur dix se plient à cette trêve des confiseurs.
Pendant les congés de la construction, huit entreprises sur dix baissent leurs volets.

Mis en place dans l'après-guerre, les congés de la construction ont encore et toujours la cote . Ils restent appliqués par une grande majorité des entreprises de construction et d'installation. Huit entreprises sur dix actives dans le secteur se plient à cette habitude qui n'est nullement une obligation légale. Un succès qui n'est en soit pas très étonnant. Dans la construction, les acteurs sont liés les uns aux autres. Dans la mesure où elles sont interdépendantes, les entreprises qui décident d'arrêter entraînent de facto avec elles leurs sous-traitants et leurs fournisseurs. Dès lors qu'une entreprise de construction est fermée, un bureau d'architecte, une société de géomètres, une société de location d'engins de chantier seront donc davantage enclins à s'aligner et à fermer boutique pendant cette période.
Malgré cet "usage", chaque entreprise reste totalement libre d'organiser cette période comme elle l'entend. Cela étant, cette décision doit être prise en accord avec le personnel. Une consultation qui vaut pour les travailleurs salariés, mais pas pour les travailleurs indépendants qui restent par définition libres de continuer à travailler pendant cette période.
On peut s'interroger à propos des raisons qui poussent deux des dix entreprises interrogées à continuer à travailler. Essentiellement, ce sont des raisons commerciales qui motivent les "réfractaires". Ou la démultiplication des chantiers dans différentes provinces, ce qui les amène à être confrontés à des périodes de congés de construction qui ne coïncident pas toujours parfaitement. Un autre élément peut jouer un rôle, surtout après les retards accumulés à cause des intempéries au cours des derniers mois de l'année 2024.
Rappelons ici que le secteur a enregistré un total astronomique de 1.487.290 jours de travail perdus à cause des précipitations; un record sur cinq ans. Lors du premier semestre 2024, le secteur avait déjà perdu 1.023.860 jours, soit 5% des jours ouvrables.