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Ressources humaines

Jeunes intéressés par la construction : un contingent en stabilisation ou en stagnation ?

En observant les chiffres, deux options se profilent : soit on considère que le nombre de jeunes qui s'engagent vers les filières de la construction sont stables, soit on considère que ce nombre stagne..

Les jeunes ne sont plus aussi fous de construction. A moins qu'il ne s'agisse de leurs parents?

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Confédération Construction

Que d'eau a coulé sous les ponts depuis l'époque bénie de 2012-2013. A cette époque, les filières de formation concentrées sur les métiers techniques liées au secteur de la construction enregistraient un pic de 21.488 élèves dans le deuxième et le troisième degré de l'enseignement secondaire. Aujourd'hui, à l'échelle du pays, ce chiffre est retombé à 17.576, sans toutefois jamais plonger depuis les années bénies de 2012-2013.

Chez Embuild, on relève que les chiffres renseignés pour l’année scolaire 2022-2023, et qui sont dépeints par d'aucuns comme "une bonne nouvelle", ne constituent en aucun cas un signe encourageant. Car par rapport à l'année académique de référence de 2012-2013, on en reste à un recul de 18%, alors que dans le même temps les besoins et les défis à relever dans le secteur, et les chantiers de construction et de rénovation sont extrêmement nombreux.

En observant les particularités régionales, on constate que la Flandre est la seule région qui se distingue et se détache (légèrement) de ces statistiques moroses avec une augmentation -certes légère- qui a pu être relevée au cours des trois dernières années scolaires. Au contraire, Bruxelles et la Wallonie continuent de montrer des signes de désaffection par rapport à la profession. «Les jeunes doivent de nouveau exercer les métiers de maçon, électricien, dessinateur, ingénieur et bien d’autres" souligne l'administrateur d'Embuild Niko Demeester qui tente de raviver la flamme en avançant les salaires plus avantageux (un ouvrier du secteur de la construction gagne mieux sa vie qu'un ouvrier du secteur de la chimie), et l'allègement des tâches liées à la fonction grâce à de nombreuses opérations de modernisation des tâches sur chantier (métiers plus propres, plus techniques…).

Et en fin de compte, Niko Demeester touche sans doute du doigt le plus gros problème auquel le secteur doit faire face : celui des parents qui "rechignent (...) à inscrire leurs enfants dans une formation construction". Une situation qui justifie notamment la campagne « Nous construisons demain » lancée à destination des jeunes sur une période de 10 ans. 

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