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Ressources humaines

En six ans, un tiers de starters supplémentaires chez les plus de 50 ans

Ces six dernières années, la part de starters de plus de 50 ans a augmenté d’un tiers de sorte qu’aujourd’hui, 12% de tous les starters ont plus de 50 ans. C’est ce qui ressort des chiffres de la Caisse d’Assurances sociales Acerta recueillis auprès de 280.000 indépendants entre 2012 et 2017.

acerta

Selon Fabienne Evrard, directrice du Service à la Clientèle chez Acerta, «cette croissance s’explique surtout par le fait que de plus en plus de femmes optent pour une carrière d’indépendant, tandis que nous observons la tendance inverse chez les hommes. Si 60% des starters sont des hommes, les femmes sont en train de réduire l’écart. Le nombre de femmes starters de plus de 50 ans a augmenté de 7% ces cinq dernières années, tandis que nous constatons une diminution de 4% chez les hommes.»

Près de 60% en activité principale

Et n’allez pas croire qu’il s’agit d’une simple activité complémentaire pour mettre un peu de beurre dans les épinards alors que la fin de carrière se profile à l’horizon. «Près de 57,4% de starters se lancent à titre principal. Il apparaît que c’est d’ailleurs à 50 ans que l’envie de devenir entrepreneur est la plus intense. A cet âge, les gens se disent que c’est maintenant ou jamais et ceux qui hésitaient finissent par franchir le pas.»

De nombreux consultants, mais aussi des tenanciers de cafés

Quant aux activités dans lesquelles se lancent les starters quinqua, elles sont pour le moins diversifiées. Il n’est ainsi pas rare qu’un quinquagénaire souhaite terminer sa carrière par la gestion… d’un café. L’appel tardif de l’Horeca se classe d’ailleurs en bonne position parmi les jeunes entreprises les plus populaires. «Ouvrir un café ou son propre magasin est souvent un rêve réalisé tardivement. La nouvelle activité en tant qu’indépendant ne s’inscrit donc pas nécessairement dans la lignée de ce que le starter faisait jusqu’alors.»

Il n’en va probablement pas de même pour l’activité numéro 1 des starters de plus de 50 ans, à savoir, la consultance. Normal: les investissements sont raisonnables et les néo-consultants peuvent entamer leur activité forts d’une expertise précédemment acquise; ils sont donc bien préparés.

Une vocation par défaut qui peut réserver de bonnes surprises

Les raisons de cet entrepreneuriat relativement tardif peuvent varier. Si un climat économique favorable peut susciter des vocations, toutes les motivations ne pas aussi positives. Ainsi, relever l’âge légal de la pension ne change rien au fait qu’à 50 ans – voire moins – les possibilités se restreignent méchamment sur le marché du travail, poussant ainsi des quinquagénaires à se lancer comme indépendants faute d’autres possibilités. L’absence de plan de sortie avantageux pour les travailleurs âgés ou encore, un licenciement tardif combiné à une augmentation de l’âge de la pension peut faire pencher la balance.

Toujours est-il que, même si c’est parfois contraint et forcé que le starter de plus de 50 ans se lance dans l’aventure, il peut dans tous les cas s’appuyer sur une bonne expérience de la vie ainsi que sur une expertise glanée au cours d’une trentaine d’années de carrière professionnelle.

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