On confond souvent «Réalité virtuelle» (RV) et «Réalité augmentée» (RA). Or il s’agit de deux technologies forts différentes qui ne nécessitent pas les mêmes outils et n’ont pas les mêmes finalités.
Un environnement virtuel est un environnement exclusivement créé sur ordinateur. Il permet d’amener un utilisateur dans un monde entièrement virtuel et d’interagir avec cet environnement. A ceci près que toutes ses actions n’auront aucune influence sur l’environnement réel.
Principalement utilisée avec des visiocasques (Oculus rift, Sony VR, HTC vive), la Réalité virtuelle a longtemps été dévolue aux jeux vidéo. Mais on la retrouve désormais dans l’industrie où elle est utilisée comme moyen d’apprentissage, de conception ou d’aide à la compréhension. C’est notamment le cas de l'industrie minière et du secteur de la construction, deux domaines d’activité qui ne sont pas sans dangers pour les opérateurs. La Réalité virtuelle, grâce à son rendu visuel et interactif, est aujourd’hui reconnue comme un outil particulièrement efficace pour accroître les compétences des opérateurs et ainsi réduire les accidents.
Principalement utilisée avec des visiocasques, la Réalité virtuelle est reconnue comme un outil particulièrement efficace pour accroître les compétences des opérateurs et réduire les accidents, notamment dans le secteur de la construction.
La Réalité virtuelle s’invite également dans les domaines de l’architecture et de l’ingénierie où les solutions permettant d’immerger et d’isoler un concepteur dans un modèle sont de plus en plus nombreuses. Avec une limite toutefois: les dispositifs immersifs tels que les casques de réalité virtuelle ont une vocation d’utilisation individuelle. Il est donc difficile pour deux concepteurs de collaborer lorsqu’ils sont plongés dans leur environnement virtuel.
Ne pas confondre «Réalité virtuelle» et «Réalité augmentée»
Même si elle partage des caractéristiques communes avec la Réalité virtuelle, la Réalité augmentée se distingue par une caractéristique principale: l’environnement dans lequel évolue l’utilisateur n’est plus virtuel, mais réel. L’utilisateur interagit donc en temps réel entre son environnement réel et virtuel. La RA permet d’enrichir un environnement réel par l’ajout d’informations virtuelles. Les données ajoutées sont principalement visuelles, mais elles peuvent également être sonores ou olfactives.
Pour que la réalité augmentée puisse fonctionner, elle nécessite trois éléments: une caméra de capture (le plus souvent un appareil photo), un système d'exploitation et un écran pour diffuser les informations. ... L'œil de l'utilisateur voit la scène directement sur l'écran du smartphone ou de la tablette.
La Réalité virtuelle s’invite désormais dans les domaines de l’architecture et de l’ingénierie où les solutions permettant d’immerger et d’isoler un concepteur dans un modèle sont de plus en plus nombreuses.
De manière générale, la réalité augmentée permet de faire entrer le virtuel dans l'environnement de travail réel de l'entreprise. Chose que ne permet pas la VR. C'est un avantage indéniable pour les cas d'usage professionnels.
Par exemple, dans le contexte de confinement et de distanciation auquel sont soumises les entreprises en pleine crise sanitaire, la Réalité virtuelle permettrait aux employés d’une même entreprise de se réunir sous forme d’avatars afin de communiquer ou de collaborer et ce, sans avoir besoin de se réunir physiquement. Cependant, avec la Réalité augmentée, il est possible de se réunir dans l’environnement de travail réel (comme une salle de réunion). Mieux: plutôt que d’avoir à passer par des avatars, les employés peuvent apparaître sous forme d’hologrammes générés en temps réel. En 2016 déjà, Microsoft a développé une telle technologie intitulée Holoportation, un système de messagerie en réalité augmentée qui simule la présence physique d'une personne lors d'une conversation à distance.
Aide à la conception, à la production et à la commercialisation
RA et RV font partie des technologies numériques les plus stratégiques de l’industrie 4.0: elles permettent d’augmenter les possibilités de communication, d’échange et de coopération entre les personnes elles-mêmes, les personnes et les machines, et même entre les machines et les objets industriels.
A cet égard, ce sont des outils fondamentaux pour le secteur de la construction. Dans un contextes de complexité croissante des projets de construction, ces technologies permettent en effet de mieux appréhender le contexte physique de l’activité de construction, de la tâche ou de la structure sur site afin de prendre des décisions de conception plus éclairées et plus précises. La réalité virtuelle et augmentée offre une dimension supplémentaire en permettant de visualiser une idée de design de bâtiment directement en 3D, tant la partie extérieure que la partie intérieure et même de pouvoir se déplacer librement dans cette représentation numérique. C’est aussi un outil particulièrement efficace dans l’architecture et la construction pour la prévention des risques. Leur déploiement permet par ailleurs un gain de productivité et une présentation très efficace du futur bâtiment aux clients qui peuvent ainsi bien visualiser le rendu final. A cet égard, «les constructeurs ont tout de suite vu le potentiel majeur apportés par la réalité virtuelle et la réalité augmentée auprès de leurs clients potentiels lors de la vente sur plan», souligne le site spécialisé Realite-virtuelle.com.
Le domaine est en pleine effervescence et nous ne sommes assurément qu’au début de cette (r)évolution.