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Projets de construction

Pour une culture du bâti de qualité en Europe

Début octobre, les 4 ministres belges de la Culture, à savoir Fadila Laanan, Sven Gatz, Pascal Smet et Alda Greoli (cette dernière étant représentée), ont signé la déclaration de Davos à l’invitation de l’Ordre des Architectes.

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ISABELLE PATEER

Cette séance de signature, organisée par l’Ordre en partenariat avec Edificio à la très belle Bibliothèque Solvay à Bruxelles, a été suivie d’un débat de fond sur l’architecture et la culture.

La déclaration de Davos est issue de la conférence des Ministres de la culture européens qui s’est tenue dans cette ville suisse en janvier dernier. Une conférence qui réunissait également des représentants de l’Unesco, de l’Iccrom (Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels), du Conseil de l’Europe, de la Commission européenne, du Conseil des Architectes d’Europe, du Conseil européen des Urbanistes, d’Icomos International (International Council on Monuments and Sites) et d’Europa Nostra. Bref, du beau monde concerné par le patrimoine culturel et bâti. D’où la déclaration de Davos qui prône une culture du bâti de qualité en Europe. Un sujet au centre des débats lors de cette réunion et qui a débouché sur plusieurs constats.

Reconnaître la valeur de la dimension historique de l’environnement bâti.

La qualité de l’environnement bâti en danger

Malgré diverses mesures en faveur de la durabilité notamment, notre cadre de vie reste sérieusement impacté par les effets des crises économiques et financières, par les transformations sociales, le changement climatique et les atteintes à l’environnement. Il est donc urgent d’intensifier les efforts existants et de développer de nouvelles approches visant à protéger et promouvoir les valeurs culturelles de l’environnement bâti européen.

Pourquoi? Parce qu’un bâti de qualité contribue, de manière centrale, à la construction d’une société durable et économiquement performante, caractérisée par une qualité de vie élevée et une diversité culturelle, garante du bien-être des individus et de la collectivité.
Or, on ne peut manquer de constater une banalisation du bâti, une absence de valeurs en matière de conception, un manque d’intérêt pour la durabilité, une utilisation irresponsable du sol, l’étalement urbain, menant à une détérioration du tissu historique et à un déclin des identités et des traditions régionales. Bref, concluent les orateurs, la qualité de l’environnement bâti est en danger.

Notre manière de façonner l’environnement bâti renforce la cohésion sociale, assure la durabilité de l’environnement et contribue à la santé et au bien-être de tous, si – et seulement si – elle s’enracine dans la culture.

Bâtir: un acte culturel

L’Année européenne du Patrimoine culturel 2018 a pour objectif de reconnaître la valeur de la dimension historique de l’environnement bâti. C’était donc le moment idéal pour adopter des mesures visant à empêcher que les évolutions sociales, économiques, environnementales et climatiques actuelles et futures ne réduisent encore davantage la qualité de cet environnement. Et de souligner que la manière dont nous façonnons notre cadre de vie est un acte avant tout culturel: c’est la culture qui forge notre identité et définit notre héritage. C’est elle qui rend possible et stimule la durabilité économique, sociale et environnementale. L’approche de l’environnement bâti se doit donc d’être centrée sur la culture.

Voir La Chronique n°45 du 6/11/18 pour la suite de l’article.

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