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Projets de construction

LA N6, UNE ROUTE SÉCURISÉE EN DEVENIR

Le tronçon de la chaussée de Mons (N6) situé à hauteur de Leeuw-Saint-Pierre est en train de subir une profonde métamorphose. En surface comme au sous-sol, cette zone fait en effet l’objet de nombreuses modifications : en plus d’un nouveau réseau d’égouts et de nouvelles canalisations d’eau, le sous-sol disposera d’une belle capacité tampon pour les eaux de pluie. En surface, la route à 2x2 bandes cédera la place à un profil 2x1 afin de faire de la place pour les usagers faibles et les transports en commun. Entamé en octobre 2020, ce chantier prendra fin en 2028.

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Le paysage et le confort des usagers de la N6 située entre la Brusselbaan en la Ruisbroeksesteenweg vont se modifier sensiblement. À la requête de l’AWV Vlaams-Brabant (l’agence des routes et de la circulation du Brabant flamand), d’Aquafin et de la commune de Leeuw-Saint-Pierre, Sweco a élaboré sur ce tronçon de 2,5 kilomètres un projet destiné à modifier le profil de la chaussée en une route à 2x1 bande de circulation dotée de pistes cyclables sûres et délimitées, des voies de desserte parallèles, de nouveaux chemins piétonniers et des carrefours plus clairs. Ce projet prévoit en outre des solutions permettant une meilleure gestion de l’eau et davantage d’espaces verts.

Willemen Infra a entamé la première phase des travaux en octobre 2020. Le projet est divisé en 8 phases, dont la sixième est en cours aujourd’hui. Ensuite, une phase X est programmée ; elle prévoit l’aménagement d’une nouvelle voie d’accès au centre commercial Pajot et d’une zone de stationnement en bordure de la N6. « Les phases ne se suivent pas chronologiquement dans le temps. La succession des phases est essentiellement dictée par le drainage des égouts, ce qui implique parfois d’exécuter les travaux dans telle zone avant telle autre. Une permutation des phases s’est également produite suite à un problème de drainage. C’est ce qui nous a amenés à entreprendre la phase actuelle des travaux, qui ne nécessitait pas de drainage », précise Pieter Lippens, responsable du projet.

Un nouveau conduit pour le Zuun

Le projet consiste en l’aménagement de près de 10 kilomètres de nouveaux égouts. Chaque côté de la route régionale sera doté d’un système d’égouttage distinct. Les eaux usées seront évacuées vers une station d’épuration, tandis que la majeure partie des eaux de pluie sera canalisée par des tuyaux et des conduits en béton vers le Zuunbeek. « Ce ruisseau sera détourné ultérieurement. Pour réaliser ces travaux sans gêner la route régionale, nous avons entamé l’aménagement d’un nouveau conduit sous la N6. Il s’agit d’une construction assez gigantesque dont les parois font 55 cm d’épaisseur et les dimensions intérieures 6,9 m sur 2,3 m. Nous ferons également passer le système d’évacuation pluviale de la N6 dans ces parois », explique Pieter Lippens. « Nous coulons le conduit intégralement surplace, et ce en 4 phases. Nous avons déjà exécuté deux courtes phases afin de créer une zone pour le déplacement des canalisations publiques. Nous entamerons prochainement la construction des deux sections restantes du conduit de 30 mètres de long. Chaque phase – durcissement compris – durera environ 3 mois. Pour travailler en toute sécurité, nous créerons une fosse de construction à l’aide de palplanches. »

Réservoirs tampons souterrains

Quelques structures tampons seront également réparties sur le tracé des eaux pluviales afin de ralentir l’évacuation des eaux de pluie vers le Zuunbeek. Dans cette phase, la construction consistera à installer des conduits aux dimensions intérieures de 4 mètres sur 1,5 m et de 3 mètres de long. L’ensemble de ces conduits portera la longueur du tampon à 360 mètres. Chaque conduit pèsera environ 23 tonnes et devra être placé quasiment à l’horizontale pour exploiter au mieux le volume tampon. Plus tard, au cours des phases 7 et 8, Willemen Infra construira des volumes tampons similaires d’une dimension intérieure de 2 mètres sur 1. L’eau s’écoulera dans le Zuunbeek via des structures de débordement préfabriquées. La construction de cette solution tampon constitue un véritable défi. Pieter Lippens : « Nous utiliserons une grue télescopique pour l’installation des structures de débordement. Pour le placement des éléments tubulaires, j’estime le rythme de travail à trois unités par jour en moyenne. Les éléments seront installés à l’aide d’un système d’étayage en anneau et, pour chaque élément, nous devrons d’abord excaver près de 100 m³ de terre. »

Égouttage sur pilotis

L’aménagement des égouts ne sera pas une mince affaire non plus. La capacité portante du sous-sol est tellement mauvaise dans certaines zones que des pieux de fondation s’imposent sous les tuyaux. « Sous le tracé complet du système d’évacuation de fumée et de chaleur (EFC), nous appliquerons des pieux de gravier au cours de la phase 5. Quelque 1.200 pieux d’environ 8 à 9 mètres de long jalonneront ainsi le tracé complet. Après le creusement de la tranchée d'égout, leur longueur utile restera d'environ 4 à 5 mètres. Sous le système EFC, qui se situe dans une zone dotée de mauvaises couches de sol, nous utiliserons des pieux en bois comme technique de fondation », indique Pieter Lippens.

Une autre particularité des travaux souterrains réside dans l'installation de 4 séparateurs d'huile sur l'itinéraire des eaux pluviales, afin d'éviter la pollution des cours d'eau avoisinants. La conduite d'alimentation de De Watergroep a également été renouvelée avant le début des travaux. Elle a été installée par forage directionnel jusqu'à une profondeur de 20 mètres. Nous devrons démolir l'ancienne canalisation d'eau pour faire place aux nouveaux égouts ».

Finition verte

Pour l’essentiel, l’aménagement de la nouvelle route est classique, avec la pose d'asphalte pour l'infrastructure routière et de pavés en béton pour les chemins piétonniers. « Les pistes cyclables seront également aménagées en asphalte recouvert d’un revêtement rouge. À notre demande, nous avons été autorisés à modifier les voies de bus en les remplaçant par un asphalte poreux coulé avec un coulis de ciment. Cette méthode nécessite un temps de durcissement beaucoup plus court, ce qui permet d'en utiliser beaucoup moins. Nous avons réalisé certaines bandes de stationnement dans le même revêtement que la chaussée afin de pouvoir les utiliser comme voies de circulation temporaires. Cela n'était pas possible pour les bandes de stationnement perméables situées ailleurs dans la zone du projet. Enfin, le regard sera attiré par de la verdure supplémentaire, qui prendra la forme de zones vertes et de grands platanes », conclut Pieter Lippens.


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