Construction passive pour un service résidentiel en pédopsychiatrie: une première en Belgique!

Afin de garantir une structure fine des murs extérieurs, d’optimiser la surface intérieure et de faire valoir au maximum la créativité des architectes, ces derniers ont opté pour le système d’isolation de façade Etics de Sto, en posant 32 cm d’Eps (polystyrène expansé) d’une valeur lambda de 0,032 W/mK. La couche d’armature est placée par-dessus. Ensuite, le choix s’est porté sur des briquettes de parement de la collection StoBrick du même fabricant. Celles-ci sont sciées dans des briques pleines, dont on utilise la face avant. «Pour le pavillon K, on a également employé l’arrière de la brique afin d’obtenir un aspect authentique et unique. La structure de la façade a été constituée d’après un appareillage spécial: 3 briques fines, 2 briques larges, puis 2 briques fines, suivies d’une brique large», explique Alexander Rickert, Product Manager chez Sto. «Il a d’ailleurs fallu relever un énorme défi pour constituer un bel ensemble avec les saillies et les surplombs. Des briquettes de parement spéciales avec un angle scié ont permis de résoudre ce problème. Pour réduire le coût, les ébrasements n’ont pas été réalisés de la même manière. Ce faisant, les rails en aluminium du pare-soleil ont pu être intégrés de manière esthétique contre la façade.»

Thérapie par la lumière et le contact avec l’environnement

Outre l’aspect économique, il était également essentiel de réaliser un bâtiment distinct dans lequel les groupes de vie peuvent entrer en contact direct avec la nature environnante et profiter d'une luminosité maximale. Jusqu’il y a peu, le service résidentiel de pédopsychiatrie se trouvait au premier étage de l’hôpital, ce qui rendait impossible un contact direct avec l’environnement extérieur. En 2013, il a été décidé de construire un nouveau bâtiment séparé pour le service de pédopsychiatrie des jeunes enfants et des adolescents, dans lequel tant la thérapie que la résidence seraient sorties du contexte hospitalier. Les quatre groupes de vie sont organisés autour d’un espace ouvert central qui introduit la lumière, la tranquillité et la nature dans la maison, selon les principes de «l’archi-thérapie». Une nouvelle salle de sport a également été aménagée au sous-sol, car les autres terrains du site étaient déjà occupés. Grâce à une cour anglaise, la lumière du jour peut pénétrer dans cette salle. De plus, l’isolation de Sto se poursuit sous le bâtiment et une isolation Foamglas spéciale a été utilisée à partir d’une profondeur de 3,5 mètres afin de résister à la pression de l’eau souterraine.

Bâtiment presque zéro énergie

Pour le nouveau service résidentiel de l’AZ Sint-Lucas, le choix s’est porté sur un bâtiment neutre en CO2 qui produit sa propre énergie grâce aux panneaux solaires installés sur le toit. La surproduction est réinjectée dans le réseau énergétique de l’hôpital. Pour le chauffage, c’est une pompe à chaleur six tubes qui a été retenue. Afin de contrôler la pénétration du soleil, on a opté pour un pare-soleil à lames entièrement automatisé car la température peut rapidement grimper dans une construction passive. Outre un système de refroidissement et de chauffage économique, une commande crépusculaire a également été envisagée. Le détecteur d’absence pour l’éclairage permet de réaliser des économies d’énergie: l’éclairage s’éteint lorsqu’une personne quitte un local.

L’architecture, la stabilité et les techniques spéciales ont été conçues à partir d’un modèle BIM, notamment complété par des simulations de confort et des études solaires. La construction est conforme aux exigences les plus strictes en matière de valeurs U et d’étanchéité à l’air (n50=0,6 h-1).

Le bâtiment a été réceptionné en juin 2018.