A Bruxelles, des partis politiques veulent pousser la Région à réviser le PRAS
Concentrées sur la protection des espaces naturels, plusieurs formations politiques bruxelloises ont pris l'initiative de lancer l'idée d'un moratoire sur le traitement de certaines demandes de permis d'urbanisme.
A Schaerbeek, la friche Josaphat devait céder la place à un demi-millier de logements. Un projet qui risque d'être mis à l'arrêt par le projet d'adoption d’un moratoire sur le traitement de certaines demandes de permis d’urbanisme.

Le parti Ecolo a émis l'idée de l'adoption d’un moratoire sur le traitement de certaines demandes de permis d’urbanisme, avec l'idée d'engager la Région sur la voie d'une révision du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS), un outil dont on connait toute l'importance pour l'aménagement du territoire bruxellois. A cette fin, une proposition d'ordonnance a été introduite par le parti des verts, étonnamment cosignée par le MR et soutenue par Les Engagés, Groen et la N-VA.
L'idée est de protéger un certain nombre d’espaces naturels à travers des critères de surface, de biologie et de responsabilités publiques. Cette perspective inquiète tout particulièrement les parties qui s'étaient impliquées dans des développements immobiliers sur certains terrains non bâtis, en plus de faire douter les potentiels investisseurs. Face à ce risque, la Société d'Aménagement Urbain a réagi en soulignant les risques qu'une telle opération pourrait provoquer. Si cette proposition d'ordonnance aboutit, elle signera le coup d’arrêt de nombreux permis sur plusieurs sites naturels de Bruxelles. La SAU songe tout particulièrement à la friche Josaphat sur laquelle doit se réaliser un projet de construction de quelque 509 logements. Si la démarche lancée par Ecolo et par les partis signataires aboutit, le consortium privé Eiffage/Axa pourrait être amené à devoir se retirer de ce projet initié de longue date.