Volvo Trucks Belux négocie son virage digital

Peter Himpe, vice-président de Volvo Trucks Belux, ne cache pas sa satisfaction. Alors que Volvo a franchi 3 grandes étapes au cours des 25 dernières années – phase d’acquisitions en 1999-2011, d’intégration de 2012 à 2015 et d’accroissement des performances jusqu’en 2016 – il avait quelque peu été distancé sur la voie digitale. Ce retard est comblé aujourd’hui.

Du top down vers le bottom up

Sur le plan opérationnel, ce sont les 3 Rois mages de la digitalisation qui donnent le ton: connectivité, automation et électro-mobilité. Ce nouveau business model est cornaqué par les départements Volvo 2.0 et Digital Lab.

Autant d’évolutions qui redessinent lentement le paysage de la R&D. C’est ainsi, précise M. Himpe, que les grands centres de R&D rassemblant des dizaines d’ingénieurs cèdent du terrain aux petites start-ups ultra spécialisées qui développent des produits de niche avec une solide valeur ajoutée. Volvo entend développer ses contacts avec ces geeks de nouvelle génération. Les hackatons sont une des manières de tisser ces liens avec ces spécialistes très dispersés. On voit donc un mouvement du top down vers le bottom up.

Volvo à un tournant

Mais le constructeur aborde également un autre tournant stratégique avec le Lng (gaz naturel liquéfié) qui est un jalon important vers sa vision environnementale de «0 émission». Selon Siegfried Van Brabandt, Director Vehicle Sales Volvo Trucks Belux,  par rapport au diesel, le Lng permet une réduction de 20% des émissions de CO2, le bio-Lng de 100%, mais il n’est pas assez disponible, et la combinaison bio-Lng et Lng de 33%.

A ce stade en tout cas, Volvo opte donc pour le diesel-gaz (le diesel assurant l’allumage) sans que le chauffeur ne sente la moindre différence au niveau de la conduite. Volvo Trucks table sur 40 véhicules de ce type cette année, sur une centaine en 2019 et sur la moitié du volume des ventes dans 2 ans.