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Matériel

Un Montabert CPA-295 convaincant

Montabert a organisé une démonstration du mât de forage CPA 295, le 2e plus gros de sa gamme après le Xtend, dans une carrière près de Bilbao en Espagne. Si sa réputation n’est plus à faire en carrière ou dans le secteur du forage, cet outil est en revanche moins connu dans certains métiers connexes des travaux publics par exemple. A tort, car cet équipement s'avère bien plus polyvalent qu'il n'y paraît. Muni d'une platine lui permettant des angles variés pour plusieurs utilisations, un même équipement peut servir indifféremment en carrière, pour de l'excavation de front de taille, en préparation de travail à l'explosif, mais aussi en stabilisation de massifs, grâce à la réalisation d'ancrages ou du boulonnages dans les parois. Couplé à un porteur, il transforme par exemple une pelle de carrière en outil de forage.

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Un équipement lourd


Le CPA-295 pèse près de 3 tonnes et se monte sur un porteur de 25 à 35 tonnes. Pour cette démonstration, il était monté sur une Komatsu PC290-I0NLC, spécialement préparée pour l'occasion. A la différence d'une fraise raboteuse par exemple, le mât de forage n'est pas un équipement hydrauliquement anodin. Pour être au maximum de son efficacité, il nécessite un réglage subtil et adapté parce que la pression et les débits nécessaires pour cumuler la rotation, la frappe et l'avance des barres sont importants et doivent être réguliers pour que bout à bout, elles puissent atteindre la distance souhaitée. Le fabricant préconise ainsi 185-195 l/mm à 220 bars et Charlotte Drouaud, une des ingénieurs Montabert en charge de ce projet, a dû revoir et optimiser en partie le circuit hydraulique de la Komatsu pour l'adapter pleinement à l'usage. «ll a fallu shunter une partie du retour du circuit pour éviter des baisses de pression et des ruptures de charges. C'est indispensable pour que le rendement soit parfait.»

Simplicité et maîtrise

Le fonctionnement de l'outil n’en reste pas moins assez simple, même si la technologie doit être parfaitement maîtrisée pour que l'opérateur soit productif et que l'outil soit fiable. Une formation de l’opérateur est donc indispensable. Techniquement, le CPA-295 fait pénétrer dans le sol une tête (un taillant) dont le diamètre peut être compris entre 76 et 105 mm (à choisir en fonction de la géologie des sols), positionnée au bout d'une barre de 4 m. Celle-ci entre dans le sol ou la paroi selon un angle prédéfini en cumulant à la fois de la frappe, de la rotation et de l'avancement. Une fois la première barre dans la roche, une deuxième de 3,60 m lui est automatiquement fixée par vissage sur l'extrémité arrière encore hors de la roche, puis la deuxième barre va pousser la première, et ainsi de suite, jusqu'à la cinquième barre, ou moins si la dimension du trou souhaitée est inférieure. Une fois la profondeur atteinte, il est alors possible d'enlever automatiquement les barres et d'insérer dans le trou ce qui est nécessaire à la réalisation des travaux comme les charges explosives. Dans tous les cas, la cavité est généralement laissée propre grâce au système alimenté par un groupe électrogène extérieur qui permet la propulsion d'air (possibilité d'injecter de l'eau sous pression selon les sols) soufflée depuis la tête, et dont le contenu est ensuite expulsé au pied du mât après un stockage dans un filtre pour éviter les poussières inutiles.

Côté sécurité, le pupitre de télécommande est utilisable depuis la cabine et le chauffeur peut opérer seul, tout en restant à une distance confortable.

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