Fediex: un secteur de taille
Si bon nombre des carrières wallonnes sont séculaires, la Fediex (la Fédération de l’Industrie extractive et transformatrice) fête, elle, ses 75 ans cette année.
Le secteur, plutôt discret, est un maillon essentiel de l’activité économique et industrielle du pays. Quelques chiffres: plus de 4.000 emplois locaux, 8.000 emplois indirects, plus de 720 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, près de 200 sites d’extraction, 85% du tonnage extrait en Belgique (pour les membres de la Fediex), mais le tout ne représentant que 0,1% du territoire belge.
Des champions internationaux
La présence de roches de qualité dans le sous-sol belge a permis à des grands noms de l’industrie extractive et transformatrice comme Lhoist, Carmeuse ou Sibelco de se démarquer au niveau international. Côté emploi, non délocalisable, la stabilité et la diversité des profils sont de mise: ingénieurs, chefs-mineurs, laborantins, électromécaniciens, foreurs, mineurs, tailleurs de pierre, conducteurs d’engins, opérateurs de concassage, etc. Une étude a montré que la durée moyenne de l’emploi dans le secteur en Europe est de 17 ans.
Des vertus du dialogue
Sous la pression des changements de réglementations, la Fediex a en outre changé d’optique, adoptant le mode «partenariat» avec ses interlocuteurs. Une charte «Carrière et Biodiversité» a par exemple débouché sur le projet «Life in Quarries» qui favorisera la biodiversité dans 36 sites carriers avec le soutien de l’UE et de la Région wallonne (www.lifeinquarries.eu).
H2O
Par ailleurs, le secteur collabore avec des sociétés distributrices d’eau pour valoriser 10 millions de m3 d’eau par an en eau potable, soit 27% des eaux d’exhaure de divers sites carriers du Hainaut. D’autres projets de la même veine visent à augmenter ce cubage de 12 millions de m3.
Débouchés et défis
Les grands défis du secteur se «résument» à 4 P. «P» comme produit innovant. «P» comme personnel, dont les qualifications doivent rester à la pointe. «P» comme préservation de la ressource. Enfin, «P» comme persévérance car les échelles de temps de cette industrie ne sont pas comparables avec les rythmes des résultats trimestriels…