l’Attestation d’innovation pour le béton doit permettre l’utilisation de béton de projet sur différents chantiers
Le Circular Concrete Center (CCC) souhaite lancer en septembre une attestation d’innovation qui permettra aux producteurs de béton d’utiliser leurs mélanges innovants, pendant une période limitée, sur plusieurs chantiers. « Nous voulons ainsi combler le fossé entre le béton de projet et les formulations de béton à usage général portant le label BENOR », explique le directeur Benjamin Blykers.

Via une plateforme numérique très utilisée, le Circular Concrete Center (CCC) à Furnes répond déjà aujourd’hui aux questions les plus variées des professionnels du bâtiment sur le béton circulaire. Cela va de : « Qu’est-ce que le béton circulaire et comment l’utiliser ? » à des questions très complexes telles que « Comment faire certifier mon mélange de béton circulaire ? »
Retour faible
« Nous recevons beaucoup de questions concernant la lourde charge de la preuve à fournir pour les producteurs de béton souhaitant déroger à la norme avec une nouvelle formulation », explique Blykers.
« Le mélange doit être testé et documenté de manière exhaustive, la procédure prend beaucoup de temps et coûte très cher. Pourtant, le retour sur investissement est faible. Au mieux, ils obtiennent un certificat d’un organisme d’audit leur permettant d’utiliser la formulation sur un seul projet. S’ils veulent utiliser ce même mélange pour exactement la même application sur un autre chantier, ils doivent recommencer toute la procédure. »
À l’extrême opposé du spectre normatif se trouve le béton Benor.
« Si vous souhaitez obtenir le label Benor pour votre béton, la procédure est encore plus lourde, complexe et donc plus coûteuse. De plus, cela ne concerne que les producteurs qui souhaitent commercialiser un béton destiné à un très large éventail d’applications. Pour les innovateurs, ce n’est pas pertinent, car la plupart souhaitent utiliser un mélange spécifique à un usage particulier. »
Coût fixe, délai raisonnable
Le CCC veut maintenant lancer un Guichet Innovation Béton qui comblera le fossé entre ces deux extrêmes.
« La procédure précise n’est pas encore finalisée, mais le plan est de nommer un panel d’experts qui déterminera les essais que le béton devra passer et les valeurs que le mélange devra respecter. Cela impliquera un coût fixe et un délai clair et raisonnable avant l’octroi de l’attestation. Le mélange attesté pourra alors être utilisé pendant environ deux ans, pour une application spécifique sur différents chantiers. Cela donnera au producteur la possibilité de développer davantage le produit, et d’acquérir expérience et confiance. À l’issue de cette période, un dossier beaucoup plus solide pourra être présenté pour une éventuelle certification Benor ou ATG. »
Le plan devra être concret pour Matexpo, à la mi-septembre.