Depuis début janvier 2022, 92% des entreprises de construction constatent des augmentations de prix: 52% parlent d'augmentations de 10% et plus. Elles concernent surtout l'acier, le bois, les matériaux d'isolation et les métaux non ferreux. Quant à eux, les produits en verre, les matériaux d'infrastructure, les briques et les tuiles sont les moins touchés.
Et la guerre en Ukraine n’a rien arrangé: 95 % des entrepreneurs s'attendent à des nouvelles augmentations durant ces prochains mois, surtout pour les produits d’acier.Pour contrer cet effet négatif, la Confédération conseille aux entrepreneurs de travailler avec une formule de révision ou des prix journaliers.
Les délais de livraison impactés également
Ces augmentations sont supportés, dans la moitié des cas, par l’entreprise de construction. Dans l’autre moitié des cas, les augmentations sont imputées au client, mais plus souvent seulement partiellement (29 %) que complètement (18 %).
72 % des entreprises constatent également une dégradation des délais de livraison, selon l'enquête. Cela concerne surtout les matériaux d'installation, comme les briques et les tuiles, ainsi que les produits d'acier. Là aussi, 83 % des entrepreneurs s'attendent à une aggravation de la situation à la suite de la guerre en Ukraine, surtout pour les produits d’acier.
Le secteur ouvre la porte aux ouvriers ukrainiens
Fin 2021, la construction comptait 2.500 travailleurs détachés ukrainiens en Belgique. 11% des entrepreneurs qui travaillent avec des ouvriers détachés ukrainiens signalent que certains collaborateurs sont retournés dans leur pays d'origine. D'un autre côté, 40% des entreprises de construction sont prêtes à employer des réfugiés ukrainiens, même si ce n'est que sur une base temporaire.
«Bien sûr, la première chose à faire maintenant est d’accueillir et de loger correctement ces réfugiés de guerre, mais s'ils veulent ensuite travailler, ils sont absolument les bienvenus dans le secteur de la construction», assure Niko Demeester, CEO de la Confédération Construction.