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Management

Le risque de défaut de paiement est le plus élevé dans les secteurs de la construction, du textile et de la métallurgie

La plus forte probabilité de non-paiement des factures se trouve dans les industries du bâtiment, du textile et de la métallurgie. Ceci ressort clairement de la notation du risque sectoriel de l'assureur-crédit Allianz Trade. Au total, 18 secteurs ont été examinés dans 70 pays.

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Le risque d'impayés augmente dans presque tous les secteurs. C'est une conséquence logique des conditions économiques difficiles et de la baisse de la croissance. Selon Allianz Trade, la croissance du PIB mondial tombera à +2,5 % cette année, son niveau le plus bas depuis 2019. Citons Johan Geeroms, Directeur Risk Underwriting Benelux d'Allianz Trade: « Nous prévoyons également une croissance limitée des économies avancées pour 2024. Avec des mois de récession ici et là, mais nous considérons que le risque d’une récession générale profonde est faible ».

Risque par secteur (par pays) 

Allianz Trade a utilisé 4 critères pour la ‘notation du risque sectoriel’ : la demande de produits, la rentabilité, la liquidité et l'environnement commercial. « À l’échelle mondiale, nous constatons une augmentation généralisée des risques liés aux paiements. Même si nous constatons des différences selon les régions. C'est en Asie que le risque a relativement le moins augmenté, tandis que les pays d'Amérique du Sud apparaissent comme les pays les plus risqués. Et en Europe, le risque de défaut de paiement est à son tour plus élevé qu’aux États-Unis. Par secteurs, les produits pharmaceutiques, les logiciels et les services informatiques sont les mieux notés. La construction, le textile et la métallurgie sont les moins bien notés ».

Construction 

Ce résultat ne surprend pas du tout Geeroms. Ce sont des secteurs très sensibles aux prix élevés de l’énergie. La hausse des taux d’intérêt frappe également le secteur de la construction de plein fouet. C'est surtout en Europe que les entreprises de construction sont en difficulté. Pensons également à l’augmentation des salaires et du coût des matières premières par rapport à l’avant-Covid. En plus de cela, les prix de l’immobilier sont également en baisse. Le rapport d'Allianz cite également les réglementations (y compris environnementales) comme un obstacle majeur. 

Métallurgie & textile

Geeroms à propos de l'industrie métallurgique : « Sur le plan énergétique, c'est la même histoire. L’industrie métallurgique est un secteur très énergivore qui bénéficie depuis des années du gaz russe bon marché. L’industrie métallurgique européenne avait déjà tiré la sonnette d’alarme l’année dernière. Bien que les prix de l'énergie aient baissé, ils restent en moyenne très élevés. C'est surtout l’industrie des métaux de base qui traverse une période difficile. Le zinc et l’aluminium, par exemple ».

Mais, selon Geeroms, l'industrie textile reçoit des coups des deux côtés en termes d'énergie. « Les prix élevés de l’énergie n’affectent pas seulement la production et le transport. Les combustibles fossiles constituent également une matière première importante pour la production textile. Deux tiers de tous les textiles sont constitués de fibres synthétiques.

Risque d'effet domino 

Johan Geeroms met en garde particulièrement les PME contre le risque de non-paiement: « Les entreprises doivent être particulièrement vigilantes. Une seule grosse facture impayée peut mettre une PME en difficulté. Des problèmes de liquidité peuvent également surgir lorsque le paiement des factures impayées est de plus en plus différé. Une entreprise en contamine une autre. Il en résulte un effet domino. »


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