4 travailleurs sur 10 ignorent encore les directives sur la déconnexion en dehors des heures de travail
Deux mois après l'introduction obligatoire du droit à la déconnexion, une enquête d'Acerta et StepStone révèle que 4 travailleurs sur 10 ignorent encore les directives établies par leur employeur à ce sujet.
Depuis le 1 avril, les entreprises doivent conclure des accords sur le droit à la déconnexion. Selon l'étude, plus de la moitié des travailleurs (57,4 %) sont conscients des directives spécifiques en vigueur dans leur entreprise. Cependant, 42,6 % ne savent pas quels sont les accords concernant l'utilisation des e-mails, des téléphones et des moyens de communication numériques en dehors des heures de travail. Laura Couchard, experte juridique chez Acerta Consult, souligne l'importance d'établir des accords formels sur la déconnexion et d'assurer leur communication aux travailleurs. A cet égard, les dirigeants jouent un rôle essentiel, car ils peuvent intervenir dans la transposition des accords et dans la sensibilisation des travailleurs à la déconnexion, en leur donnant des conseils concrets par exemple.
Les accords sur la déconnexion ont un impact important sur l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ainsi que sur le bien-être mental des travailleurs. Selon l'enquête, 50,3 % des travailleurs se sentent bien, voire très bien, mentalement auprès de leur employeur, tandis que plus d'un travailleur sur cinq (22,1 %) ne se sent pas bien mentalement. Les travailleurs quadragénaires et quinquagénaires sont les plus touchés par le stress mental au travail qui peut être accentué ou même provoqué par des incursions dans la sphère privée du travailleur, en particulier avec l’envoi d’email ou de SMS en dehors des heures de service.
En conclusion, les employeurs doivent accorder toute la place nécessaire à la mise en place des accords sur la déconnexion, et mobiliser tous les moyens nécessaires pour sensibiliser les travailleurs à ce sujet.
L'étude menée par Acerta et Stepstone se trouve ici