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Logistique

Les transports publics: parents pauvres de la mobilité

Comme le relayait récemment la FEB, une étude commandée par la Commission européenne en 2017 estime les coûts externes des transports (c’est-à-dire ce que les citoyens que nous sommes doivent débourser pour faire fonctionner le secteur des transports sous sa forme actuelle) à 1.000 milliards d’euros par an! Cela représente 6,6% du Pib européen, soit 2.000 euros par habitant de l’UE par an…

SPF Mobilité

Les coûts externes du transport englobent les travaux d’infrastructure, mais aussi la pollution de l’air, les dommages économiques en cas d’accidents ou d’embouteillages, les nuisances sonores, l’impact sur le climat, l’impact de l’extraction de combustibles et les dommages causés à l’environnement. Les embouteillages et les accidents représentent la moitié des coûts, mais l’autre moitié provient des dommages environnementaux.

«La demande de transport augmente constamment. Il faut  donc voir comment répondre à cette demande croissante, tout en diminuant les coûts et les impacts sur la congestion, l’environnement ou encore la santé publique. Et comment une liberté de mouvement plus importante pour les personnes et les marchandises peut générer des gains économiques et sociétaux», claironne la FEB. Dans ce cadre, la fédération des entreprises de Belgique espère vivement que l’ensemble du secteur des transports acceptera cette nouvelle étude de la Commission comme base valable pour la poursuite des débats en vue d’initiatives positives communes en faveur d’un meilleur avenir multimodal.

La voiture reste toujours le mode de déplacement le plus prisé

Comme le hasard fait bien les choses, c’est le moment choisi par le SPF Mobilité et Transports et l’institut Vias pour publier les premiers résultats de leur grande enquête, réalisée en 2017 également, visant à mieux connaître les habitudes de mobilité des Belges. Cette enquête baptisée Monitor a été menée auprès de 10.632 personnes dans notre pays.

La voiture est utilisée comme mode principal dans 61% des déplacements. Elle représente 74% des kilomètres parcourus par les Belges. Toutefois, en comparaison avec les précédentes enquêtes (Mobel 2001 et Beldam 2012), il s’agit d’une diminution. En effet, en 2012, 65% des déplacements étaient effectués en voiture.

Comme alternative à la voiture, les modes «actifs» sont privilégiés: 12% pour le vélo (contre 8%  seulement, en  2012) et 14% pour la marche. Quant aux transports en commun (train, métro, tram ou bus), ils ne représentent «que» 11% des déplacements.
Au rayon des particularismes locaux, l’utilisation du vélo est beaucoup plus importante chez les Flamands (7% des kilomètres parcourus) que chez les Wallons (1%) ou les Bruxellois (2%).

La distance à parcourir a bien sûr une grande influence sur le mode de déplacement. Sans surprise, la marche est le mode le plus utilisé pour les déplacements de moins d’un kilomètre. Toutefois, il est inquiétant de constater que 17% de ces petits déplacements sont encore effectués en voiture.

La part des déplacements en voiture est la plus importante entre 10 et 50 kilomètres où elle frôle les 80%.
 

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