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Logistique

Lancement d’une navette autonome à Braine-l’Alleud

Après l’essai de navette autonome sur la voie publique à Han-sur-Lesse, c’est à présent Braine-l’Alleud qui embraye avec un essai similaire de minibus aux abords du Lion de Waterloo. Ici, le trajet est 5 fois plus long et technologiquement plus complexe que celui du premier test.

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Vias

Le trajet de la navette de Braine-l’Alleud s’étend sur 2,4 km, contre 500 m à Han-sur-Lesse, et relie la butte du Lion à la ferme de Hougoumont, lieu emblématique de la bataille de Waterloo. Ce nouveau test est donc plus ambitieux et plus difficile techniquement que le premier en raison de la présence de virages, d’une pente assez importante et de l’étroitesse des routes empruntées. Celles-ci sont en outre fréquentées régulièrement par des cyclistes et des piétons, mais aussi par des fermiers qui y circulent en tracteur. La navette détecte tous ces usagers et adapte ses déplacements en conséquence. Elle ralentira ou s’arrêtera en cas de risque de collision.

Pour ce deuxième test, la navette ne fait plus uniquement usage du signal Gps, mais se positionne à l’aide des capteurs Lidar qui détectent des obstacles bien déterminés le long de la route.

Premier essai concluant

Après un mois d’essai à Han-sur-Lesse, le premier bilan est positif. Un bon millier de personnes ont pris la navette entre le parking du domaine des grottes de Han et la place communale. Six opérateurs ont assuré son bon fonctionnement et il va sans dire qu’elle a suscité beaucoup de curiosité. Les questions les plus fréquentes ont concerné la manière dont elle fonctionne, si elle s’arrête quand des gens passent devant et quelles sont les possibilités d’utilisation de ce genre d’engin à l’avenir.

Au niveau technique, il y a eu très peu de problèmes. Elle a croisé de nombreuses voitures sans difficulté. La navette a roulé à 15 km/h en vitesse de croisière avec des pointes à 18 km/h. Néanmoins, un opérateur se trouvait toujours à bord pour pouvoir intervenir si nécessaire. C’est ainsi qu’il a dû reprendre les commandes manuelles à plusieurs reprises car des véhicules mal garés bloquaient le passage du véhicule. En effet, la technologie actuelle ne permet pas encore à la navette d’éviter elle-même les obstacles, mais la génération suivante sera à même de le faire. Elle calculera alors l’espace libre à côté de chaque obstacle et estimera si elle peut l’éviter en toute sécurité.

Question de confiance

Ces navettes autonomes sont parfaitement adaptées aux campus, parcs d’attractions et au transport de personnes du parking d’un l’hôpital vers son entrée par exemple. Elles peuvent également accroître la mobilité des seniors ou des Pmr puisqu’elles peuvent accueillir des personnes se déplaçant en chaise roulante.
Mais une des clés du succès des véhicules autonomes réside aussi dans la confiance des utilisateurs dans cette technologie. Selon une enquête de l’institut Vias, 42% des Belges estiment que le plus grand inconvénient des véhicules autonomes est la perte de liberté au volant. Ils veulent garder le contrôle de leur véhicule et ne pas laisser les commandes à un «ordinateur».

Le rôle des médias dans l’adhésion sociale du citoyen à ces nouvelles technologies ne doit pas non plus être sous-estimé.  Un accident impliquant un véhicule autonome fait en général la une alors que dans la plupart des cas, l’accident n’aurait pas non plus pu être évité par un conducteur. Des études de la Nhtsa (National Highway Traffic Safety Administration) aux Etats-Unis prévoient d’ailleurs une chute de 80% du nombre d’accidents d’ici 2035 grâce aux voitures autonomes et connectées.

[légende](© Vias)

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