12 primo-arrivants bientôt de nouveau sur la route?
Douze primo-arrivants en provenance d’Irak, de Syrie et de Somalie sont en train de suivre une formation aux métiers de conducteurs routiers initiée par le Forem et dispensée par l’Ifapme (l’organisme wallon de formation en alternance, des indépendants et des Pme) pour la partie théorique et l’entreprise Jost Group pour le volet pratique. C’est d’ailleurs la première fois qu’un acteur du secteur participe à une telle formation. Il faut dire que la pénurie de chauffeurs routiers plombe sérieusement le secteur et que Jost Group avait été épinglé, en mai 2017, pour avoir fait travailler de nombreux transporteurs d’Europe de l’Est aux conditions de leur pays d’origine…
Un mauvais exemple de dumping social auquel la société a décidé d’opposer une autre politique en forme de win-win: s’assurer un personnel supplémentaire – l’entreprise a d’ores et déjà annoncé qu’elle engagerait l’ensemble des stagiaires pour peu qu’ils fassent preuve de motivation – et permettre à des gens qui ont tout perdu de se reconstruire en leur proposant un travail.
Si la motivation de ces migrants aspirants routiers ne fait aucun doute, le chemin qui mène à la cabine de leur premier camion est néanmoins semé d’embûches, à commencer par la maîtrise de la langue, incontournable pour passer (ou repasser) leur permis poids lourds. Un permis qui coûte aussi très cher: environ 2000 euros. Mais le groupe Jost a déjà fait savoir qu’il pourrait le financer moyennant un remboursement étalé, ce qui s’est produit à plusieurs reprises l’année dernière.
La pénurie de main-d’œuvre étant ce qu’elle est, aux grands maux les grands remèdes.