Un partenariat financier BEI – in BW
Lutter contre le changement climatique, développer un environnement urbain et rural de qualité, soutenir le dynamisme économique dans les régions, aux côtés des acteurs locaux et au bénéfice des citoyens, font partie des actions prioritaires de la Banque européenne d’investissement. C’est à ce titre qu’elle s’est engagée dans un partenariat à long terme avec l’intercommunale in BW pour le Brabant wallon.
En effet, la BEI va soutenir le programme d’investissements 2018-2022 de l’intercommunale in BW dans le domaine de la gestion de l’eau, de l’économie circulaire et de l’expansion économique. Une cinquantaine de projets sont concernés et le soutien de la Bei sera de 80 millions d’euros. A noter qu’in BW est une des premières intercommunales multi-métiers et d’échelle provinciale à bénéficier d’un financement direct de la BEI en Belgique.
En matière de gestion de l’eau, le partenariat vise une amélioration de l’approvisionnement (préservation et sécurisation) et de l’utilisation des ressources (réduction des pertes, meilleure efficacité énergétique,…). En matière de gestion des déchets, il s’inscrit dans le plan wallon des déchets (renforcement des outils de collecte, de traitement et de valorisation des déchets: rénovation des installations existantes, mise en service d’installations complémentaires de valorisation énergétique,…). Au chapitre du développement urbain, le soutien de la BEI porte sur un plan d’actions visant l’accueil d’entreprises par la réhabilitation d’anciens locaux industriels ou de service public, la reconversion de sites désaffectés et la revitalisation de centres urbains, en accord avec les principes de développement durable (amélioration des performances énergétiques, promotion des énergies renouvelables,…).
De multiples concordances
La décision de la BEI de s’engager dans ce partenariat est motivée par une foule d’éléments en concordance avec sa vision des choses.
◊ Tout d’abord, elle participe aux objectifs de la Banque en termes d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, à l’efficacité énergétique, aux énergies renouvelables et à l’économie circulaire.
◊ Ensuite, elle contribuera à améliorer le cadre de vie des habitants du Brabant wallon ainsi que des entreprises qui y sont installées.
◊ Elle est également en accord avec la politique pour la protection de l’environnement définie notamment par la Directive-cadre sur l’eau (2000), la Directive-cadre sur les déchets solides (2008), la Directive sur la performance énergétique des bâtiments (2010), la Directive sur l’efficacité énergétique (2012) et la Directive relative à la réduction des déchets biodégradables et aux mesures sur l’économie circulaire (1999).
◊ L’appui de la Bei aura aussi un impact positif sur l’environnement grâce à sa contribution à l’amélioration de la qualité du service de l’eau potable, en conformité avec la Directive relative à l’eau destinée à la consommation humaine (1998), grâce à la protection des ressources en eau, aux mesures d’efficacité énergétique conduisant à une réduction des gaz à effet de serre ainsi que grâce au recyclage et la valorisation des déchets.
◊ Dans son volet de développement urbain et économique, l’aide européenne offrira des opportunités d’implantation aux Pme, favorisera la création et la consolidation d’emplois ainsi qu’un développement urbain équilibré et soutenable permettant d’atteindre des objectifs tels que la régénération urbaine, l’inclusion sociale et une meilleure résilience urbaine à la conjoncture économique.
◊ Ce partenariat est en ligne avec les orientations de la BEI en matière de prêt dans l’ensemble des secteurs concernés et répond à plusieurs thèmes prioritaires de l’agenda urbain européen (Pacte d’Amsterdam du 30 mai 2016), dont l’emploi et les compétences dans l’économie locale et l’utilisation durable de sols.
La BEI va soutenir le programme d’investissements 2018-2022 de l’intercommunale in BW dans le domaine de la gestion de l’eau, entre autres.
Du concret
Concrètement, les projets retenus dans le cadre de ce partenariat financier sont les suivants.
Dans le domaine de l’eau potable
◊ La construction de nouveaux réservoirs pour augmenter la capacité de stockage (Corbais, Sauvagemont, Genval et Sart-Dames-Avelines);
◊ le remplacement d'adductions vieillissantes permettant d'acheminer l'eau des captages vers les stations de traitement (Genval, Marache – Aywiers, Tangissart – Sart-Messire-Guillaume et au Ry d’Hez);
◊ l’amélioration de la sécurité par le dédoublement de certaines adductions (Chechienne – Wavre et Sart-Dames-Avelines);
◊ la prospection de nouvelles ressources afin de faire face aux pics de consommation importants observés à certains moments de l'année (Chechienne – Wavre, Justice – Court-Saint-Etienne), de sécuriser la capacité de production (Rixensart – Limal) et de diversifier les points de prélèvement d’eau pour faire face aux effets du changement climatique;
◊ la rénovation complète des stations de traitement de Sart-Dames-Avelines et Aywiers;
◊ le remplacement annuel de minimum 1,2% de la longueur totale du réseau (1.700 km), soit 20,5 km par an, afin de maintenir un rendement supérieur à 90%;
◊ le remplacement annuel d’un douzième du parc de compteurs;
◊ le «smart metering», ou l’équipement de 83.000 compteurs afin de détecter en temps réel des fuites chez les abonnés, de mettre à disposition du client des informations sur sa consommation d'eau au jour le jour, de cibler les pertes d'eau sur le réseau en comparant chaque jour la consommation du compteur de tête avec la somme de la consommation des compteurs des abonnés, de récupérer automatiquement les index pour la facturation et éviter des déplacements des agents. Dans une première phase, une expérience pilote sera réalisée en «embarquant» des appareils de relève dans les camions poubelles; cette solution s’avère nettement moins coûteuse et mérite d’être testée.
Dans le domaine de la valorisation des matières
◊ L’extension de la capacité d'accueil des recyparcs (agrandissement de 10 sites et déménagement de 5 sites);
◊ le renouvellement du matériel de compostage (tamis hybride, retourneur d’andains, chargeurs frontaux);
◊ le «revamping» de l’unité de valorisation énergétique de Virginal (remplacement d'éléments constitutifs de l'usine: chaudières, turbines, épuration des fumées);
◊ la biométhanisation de la fraction fermentescible des déchets ménagers.
Dans le domaine de l’accueil des Pme
◊ La rénovation de l’ancien bâtiment PSA, du hall et du carwash à Nivelles Sud;
◊ la rénovation du Centre Monnet à Louvain-la-Neuve;
◊ la rénovation de l’ancienne brasserie de Mont-Saint-Guibert;
◊ la rénovation de différents halls-relais en Brabant wallon.
Dans le domaine du développement urbain
◊ La construction des halls des travaux de Rebecq, Tubize et Ittre;
◊ la construction de la piscine et du hall des sports de Jodoigne;
◊ la construction du bâtiment du Cpas de Chastre;
◊ la rénovation du théâtre Jean Vilar à Louvain-la-Neuve;
◊ la rénovation du théâtre de la Valette à Ittre;
◊ la rénovation du siège social d’in BW et de la maison «della Faille» à Nivelles;
◊ la rénovation et l’agrandissement du crématorium du Champ de Court à Court-Saint-Etienne.
La Banque européenne d’investissement fête ses 60 ans cette année et, depuis sa création lors de la signature du Traité de Rome, elle a investi dans des milliers d’entreprises et de projets, allant des Pme aux infrastructures de très grande ampleur, dans 162 pays. En Belgique, elle a consacré quelques 23 milliards d’euros à plus de 250 projets, sans compter les Pme et les petites collectivités. Ses aides ont concerné des secteurs prioritaires comme les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’innovation technologique, les télécoms, les infrastructures de transport, la gestion de l’environnement naturel, les aménagements urbains, le logement social ou encore l’éducation et la santé (http://www.eib.org/fr/projects/regions/european-union/belgium).