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Juridique

Travailleurs et substances dangereuses: les employeurs en première ligne

Certains groupes de travailleurs courent plus de risques que d’autres lors d’une exposition à des substances dangereuses. Cela peut notamment s’expliquer par un manque d’information, par leur vulnérabilité physique ou encore par leur manque d’expérience. Mais que peuvent faire les employeurs pour prévenir les risques et éviter une surexposition néfaste à leurs employés?

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Afin de prendre en compte les besoins des travailleurs vulnérables, il est nécessaire pour leurs employeurs de réaliser une évaluation des risques et ainsi prendre des mesures préventives. Chaque employeur devant garantir la sécurité de ses subordonnés, il est tenu de les informer sur les substances auxquels ils seront exposés, de les prévenir des risques encourus et de leur donner les formations nécessaires pour se protéger au mieux.
Mais les mesures à prendre varient selon le type de travailleur vulnérable. On distinguera notamment les jeunes collaborateurs inexpérimentés, les travailleurs intérimaires étrangers ou encore les femmes enceintes.

Jeunes collaborateurs inexpérimentés

En toute logique, les travailleurs inexpérimentés sont plus susceptibles de courir des risques dans le cadre de leur fonction. Ainsi, un environnement de travail peu familier et un manque d’expérience ou d’information peuvent accroître ces risques. De plus, une réticence à demander de l’aide, un manque de maturité ou encore une volonté d’impressionner ses collègues sont autant de comportements potentiellement dangereux.
Par conséquent, les employeurs doivent évaluer les risques avant que le nouvel employé n’entre en fonction. Ils doivent ainsi être au courant des substances auxquels celui-ci pourrait être confronté. De plus, il est important de lui attribuer un superviseur compétent ayant suffisamment de temps à lui consacrer pour assurer sa sécurité. Enfin, une formation adaptée à sa fonction doit lui être dispensée afin de l’informer et ainsi diminuer les risques.
Quant aux travailleurs ayant plus de 16 ans mais non encore majeurs, ils peuvent être confrontés à des substances nocives si:

  • le travail est indispensable à leur apprentissage;
  • ils travaillent sous l’œil d’un superviseur compétent;
  • les risques sont réduits au minimum.

Les substances dangereuses doivent faire l’objet d’un usage précautionneux. Un équipement adapté est donc essentiel afin de préserver la santé des travailleurs.

Travailleurs intérimaires étrangers

Les personnes issues d’un pays étranger peuvent avoir des problèmes de compréhension de la langue du pays d’accueil. Ce qui peut provoquer des malentendus nuisibles à leur sécurité. Ainsi, il est indispensable qu’ils puissent communiquer efficacement avec leurs collègues, qu’ils soient en capacité de reconnaître les signaux de dangers et qu’ils sachent comment utiliser les outils et équipements à leur disposition. Pour cela, il pourrait être judicieux de prévoir un plan de sécurité pouvant comporter des photos explicatives ainsi que certaines indications dans un langage clair et simple ou, le cas échéant, dans la langue du travailleur. 

Et s’il s’agit de travailleurs intérimaires, il est primordial que les employeurs et les agences d’intérim partagent les informations relatives à la santé et la sécurité des travailleurs avant leur entrée en fonction. De plus, des tests d’aptitude peuvent être nécessaires selon la fonction occupée. Il incombe dès lors à l’employeur de s’assurer que les agences d’intérim ont bien fait passer ces tests à leurs futurs travailleurs.

Même si cela va de soi, il est important de rappeler à quel point la sécurité des employés est importante. Et comme une personne n’est pas l’autre, des dispositions particulières doivent être prises pour s’assurer que le travail se déroule dans les meilleures conditions possibles pour tout le monde. Car investir dans le capital humain est sans doute le meilleur investissement possible.
 

L’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) organise les Prix des bonnes pratiques «lieux de travail sains», récompensant les entreprises qui gèrent activement les risques posés par les substances dangereuses sur le lieu de travail. Parmi les lauréats, nous retrouvons sans surprise des entreprises du secteur de la construction. C’est le cas de:

  • Eiffage Infrastructures, qui a conçu une nouvelle technique pour éliminer totalement l’utilisation de solvants dangereux dans ses laboratoires d’analyse;
  • l’Association fédérale allemande des vitriers, qui a élaboré une technique sûre et économique pour manipuler les matériaux contenant de l’amiante;
  • Atlas Copco Industrial Technique AB, qui a encouragé une culture de la participation et de la collaboration, et a appliqué des mesures collectives pour protéger les travailleurs contre les nanotubes de carbone potentiellement dangereux.

 

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