Prix construction et prix immobiliers, pas d’amalgame
La Confédération Construction s’inscrit en faux contre les propos de Jan Smets, gouverneur de la Banque nationale, selon lesquels le marché de l'immobilier résidentiel serait surévalué de 7% en termes de prix dans notre pays. L’organisation sectorielle entend apporter quelques nuances en soulignant que ce constat ne s'applique certainement pas aux prix de la construction, précise Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction.
Et d’étayer cette affirmation par les chiffres de l'Abex qui indiquent que les coûts de construction n'ont augmenté que de 12% entre 2008 et 2017, soit moins que l'inflation, et beaucoup moins que les maisons (+25 %) et les appartements (+30%) mis en vente durant cette période.
La Confédération Construction ajoute à juste titre que le marché immobilier primaire, autrement dit l'industrie de la construction, répond à d'autres lois que le marché immobilier secondaire, à savoir la vente de biens immobiliers en tout genre. Ce marché secondaire joue un rôle de régulateur entre l'offre et la demande. Surestimer les deux marchés n’est pas sans risque et fausse la donne. Autrement dit, pas d’amalgame entre les deux marchés car ils sont bel et bien distincts.
Enfin, la Confédération Construction relève que le secteur de l'immobilier de notre pays est sain et qu'il l'est demeuré au cours des années de crise qui ont suivi 2008. Et si les prix sont aujourd'hui légèrement supérieurs au niveau d'équilibre théorique, c’est principalement parce qu'il n'y a pas d'offre excédentaire.