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Juridique

Les logements sociaux seraient-ils des parias en Brabant wallon ?

A Tubize, le bourgmestre MR Samuel D'Orazio a soulevé un point particulier de la réglementation wallonne enjoignant les communes à respecter 10% de logements sociaux sur leur territoire en bloquant un projet de construction de 14 nouveaux logements de ce type en arguant que les communes voisines n'en faisaient pas assez à cet égard...

La jeune province est celle dans laquelle on voit le plus grand écart se produire entre les communes qui accueillent le plus de logements sociaux et celles qui en accueillent le moins.

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Morwen (creative commons)

C'est une thématique qui revient assez fréquemment : dans la jeune province, les logements sociaux font cruellement défaut. Ainsi, on ne compte que cinquante logements sociaux sur le territoire de Lasne. A Wavre, et Braine-l'Alleud, le pourcentage de logements sociaux est respectivement de 3,4% et 3%. Tandis qu'à Waterloo, ce pourcentage n'est même que de 0,4% du total.

Face à ce qui ressemble à un rejet de ce type de logement, certains bourgmestre confrontés à une demande croissante de la population insistent pour une répartition plus homogène du parc de logements sociaux. C'est la position du bourgmestre Samuel D'Orazio à Tubize. Le fils de l'ancien bouillant syndicaliste des Forges de Clabecq estime que sa commune en fait déjà beaucoup à ce point de vue. Et il a décidé ni plus ni moins de mettre le holà au projet de construction de 14 nouveaux par la société de logements sociaux Roman Païs, s'opposant ainsi aux objectifs cadres de la Région, à savoir atteindre 10% de logements sociaux dans chaque commune wallonne.

Ce n'est pas la première fois qu'un bourgmestre (en particulier MR) refuse de respecter le chiffre de 10% dicté par la Région wallonne. Et cette réalité touche toutes les provinces, et pas seulement le Brabant wallon. Il y a quelques temps, en province de Hainaut, la bourgmestre MR de Jurbise Jacqueline Galant a elle aussi affirmé que cet objectif était tout bonnement irréaliste pour le contexte local de sa commune. Même son de cloche à Ham-sur-Heure-Nalinnes où le taux de chômage relativement bas a amené certains à émettre de doutes à propos de l'intérêt d'augmenter le nombre de logements sociaux dans la commune. 

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