Les élections sociales compromises dans une entreprise sur trois

Selon la législation, les syndicats doivent désigner des candidats aux élections sociales au plus tard un peu plus d'un mois avant que le scrutin n'ait lieu. Or, pour cette année, il apparait qu'aucun candidat n'a pu être trouvé et/ou désigné dans près d'une entreprise sur trois. Une situation qui amène dès lors l'interruption des procédures des élections sociales dans ces entreprises. C'est ce qu'il ressort d'une enquête réalisée par RH Acerta Consult sur la base des données de 605 entreprises belges. 

Toujours selon les relevés de cette étude, c’est en particulier chez les cadres et les jeunes travailleurs de moins de 25 ans (le jour des élections) que le manque de candidats se fait ressentir, essentiellement dans la catégorie des employés ; en revanche, la catégorie des ouvriers est celle dans laquelle le plus grand nombre de candidats a été présenté. 
 
Selon Donatienne Knipping, experte en élections sociales chez Acerta Consult, la nature du mécanisme des élections sociales est particulièrement importante pour maintenir une représentativité des travailleurs au sein des entreprises. En Belgique, les élections sociales permettent en effet à quelque 2,5 millions de travailleurs d’élire les représentants syndicaux qui siégeront au Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT) et au Conseil d’entreprise (CE) de leur employeur. Ces organes sont importants, car ils permettent aux collaborateurs d’aborder les politiques de bien-être et de sécurité avec leur employeur (CPPT) ou d’être informés de la situation financière et économique de l’entreprise (CE).