Le nouveau droit des biens et son impact sur les projets immobiliers à composante publique: un progrès mais pas une révolution copernicienne ?
En 1804, la codification napoléonienne visait à codifier le droit privé existant, afin de faire du droit une force contraignante pour la nation et un facteur d'égalité. Cependant, l'ancien code civil belge, qui était encore basé sur cette codification, ne répondait déjà plus, depuis un certain temps et dans une large mesure, aux besoins de la société moderne. Afin de combler le fossé grandissant entre les règles du Code Napoléon et le contexte sociétal actuel, des lois ad hoc sur divers sujets ont été insérées au fil du temps dans le Code civil.
- modernise les concepts juridiques obsolètes dans un contexte contemporain et supprime les concepts archaïques et dépassés ;
- intègre la législation fragmentée d'une manière structurée ; et
- codifie dans une certaine mesure la jurisprudence, rendant les concepts plus accessibles, transparents et prévisibles.
- contient l’intégralité du droit des biens, structuré sous 8 titres et 188 articles ;
- est constitué de dispositions supplétives. Les Parties au contrat peuvent donc contractuellement y déroger (nonobstant les définitions obligatoires des droits réels) ;
- contient des dispositions actualisées, dont la terminologie obsolète a été supprimée (pensez aux récoltes pendantes par les racines, aux colombiers, aux fruits des arbres non encore recueillis, aux pailles, engrais, etc.).
Article co-signé par Joseph Spinks et Bérénice Wathelet de DLA Piper.