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Juridique

Le Belge et son crédit hypothécaire, une longue histoire

Une analyse récente de la Banque nationale sur la dette hypothécaire des ménages en Belgique aborde le sujet sous un autre éclairage, notamment en se fondant sur des statistiques ventilées par commune et par groupes d’âge.

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Un premier constat: depuis le début des années 2000, la dette des ménages belges s’est accrue de manière quasiment ininterrompue, essentiellement en raison de l’expansion des emprunts hypothécaires et ce, alors que le prix des logements s’est, lui aussi, inscrit en hausse. Bien que cette tendance ne soit pas propre à la Belgique (la France, la Finlande et le Luxembourg sont également dans ce cas), elle contraste néanmoins avec les évolutions observées dans la plupart des pays de la zone euro.

Une analyse récente de la Banque nationale sur la dette hypothécaire des ménages en Belgique aborde le sujet sous un autre éclairage, notamment en se fondant sur des statistiques ventilées par commune et par groupes d’âge.

En d’autres termes, la dette des ménages belges atteignait 60,4% du Pib à la fin de 2017, contre 58,1% dans la zone euro.

Or, l’expérience du passé, que ce soit en Europe, aux États-Unis ou dans d’autres pays, a montré qu’une augmentation conjointe des prix de l’immobilier et des crédits représente potentiellement une menace pour la stabilité financière en cas de choc négatif sur l’emploi et sur les revenus des emprunteurs. Dans de telles circonstances, les pertes encourues par les institutions de crédit pourraient encore être aggravées par la baisse de la valeur des biens immobiliers donnés en garantie.

C’est dans ce contexte que l’étude de la BN vise à apporter de nouveaux éléments d’explication de cette augmentation de l’endettement, en se fondant sur des statistiques ventilées par commune. Ces données étant disponibles par groupes d’âge, elles sont les plus fines à ce jour pour examiner les relations entre les crédits octroyés aux ménages, leurs revenus et les prix de l’immobilier.

Contexte macroéconomique

D’un point de vue macroéconomique, l’octroi de crédits hypothécaires est influencé par un certain nombre de déterminants, parmi lesquels on trouve la politique de prêt des banques, elle-même dictée dans une certaine mesure par la politique des régulateurs, par la politique monétaire de l’Eurosystème, ainsi que par les mesures fiscales adoptées, dans le cas de la Belgique, par les Gouvernements fédéral et régionaux.

De manière générale, l’octroi de crédits hypothécaires représente un marché important pour les banques belges car, d’une part, il leur permet de fidéliser des clients sur le long terme et, d’autre part, il s’agit d’un marché à risque mesuré étant donné la garantie fournie par l’hypothèque. Cela explique aussi l’intensité de la concurrence qui règne dans ce segment. Après le relâchement des critères d’octroi de crédits au logement et la crise financière qui en a résulté, un resserrement est survenu en 2009, mais également en 2012, au moment de la crise des dettes souveraines, ce qui s’est traduit par une baisse du volume de crédits octroyés durant ces deux années en particulier.

Voir La Chronique n°35 du 31/08/18

 

 

[BN 1]Depuis le début des années 2000, la dette des ménages belges s’est accrue de manière quasiment ininterrompue, essentiellement en raison de l’expansion des emprunts hypothécaires. Cette tendance contraste avec les évolutions observées dans la plupart des pays de la zone euro.

 

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