La confiance pas vraiment au beau fixe dans le secteur de la construction
La Banque Nationale de Belgique vient de publier son enquête mensuelle de conjoncture auprès des entreprises.
Premier constat: le redressement de la confiance des chefs d’entreprise s’est confirmée au mois d’août, ce qui efface partiellement le recul observé en juillet. Tous les secteurs d’activité ne sont pas pour autant au diapason. Si le climat des affaires s’est raffermi dans l’industrie manufacturière, dans le commerce et, dans une moindre mesure, dans les services aux entreprises, en revanche, la confiance des entrepreneurs s’est encore légèrement effritée dans la construction, quoi qu’à un rythme moins soutenu qu’au cours des deux mois précédents.
Les secteurs en ordre dispersé
Dans l’industrie manufacturière, le regain de confiance résulte d’une appréciation plus favorable du niveau des stocks et d’une révision à la hausse des prévisions de demande.
Dans le commerce également, les chefs d’entreprise se sont montrés clairement plus positifs en ce qui concerne l’évolution attendue de la demande et envisagent, en outre, d’augmenter leurs commandes auprès des fournisseurs. Quant à la légère amélioration observée dans le secteur des services aux entreprises, elle repose essentiellement sur un jugement plus optimiste du niveau d’activité actuel.
En ce qui concerne la construction, où l’indicateur recule pour le troisième mois consécutif, les entrepreneurs ont visiblement porté un regard plus négatif sur leur carnet de commandes total et continuent, par ailleurs, de s’attendre à une légère diminution de la demande.
Conditions de crédit: on prête toujours plus facilement aux grands
Le rapport de conjoncture de la BNB se penchait aussi sur l’appréciation des conditions de crédit en juillet 2018. Il en ressort que les conditions générales d'accès au crédit bancaire se sont très légèrement assouplies par rapport au trimestre précédent. Le pourcentage d’entreprises qui jugent les conditions de crédit restrictives est ainsi passé de 5,4% en avril à 4,9% en juillet, ce qui constitue un nouveau plancher historique depuis le lancement de l’enquête en 2005.
Mais, là encore, la ventilation par branche d’activité livre des résultats contrastés.
Dans l’industrie manufacturière, les conditions de crédit ont été considérées comme moins contraignantes, le pourcentage tombant à un niveau historiquement bas de 3%, contre 4% au cours du trimestre antérieur. Dans les services aux entreprises, l’indicateur s’est stabilisé à 6,8%, tandis que, dans la construction, la part des entreprises trouvant les conditions de crédit strictes s’est quelque peu redressée, passant de 4,2 à 5,1%.
Les résultats divergent également selon la taille des entreprises.
D’un côté, les grandes et les très grandes entreprises ont fait état d’un relâchement des conditions de crédit, aucune grande entreprise ne mentionnant de difficultés en matière d’octroi de crédits. De l’autre, la perception de la contrainte de crédit est demeurée inchangée pour les petites et les moyennes entreprises, les opinions défavorables s’établissant à respectivement 5,9 et 3,3 %.