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Juridique

Inauguration du premier Parc à Grumes de Wallonie

Le ministre wallon de la Nature et de la Forêt, René Collin, a inauguré le 5 février dernier le premier parc à grumes de Wallonie dans la forêt domaniale de Saint-Michel Freyr. D’une superficie de 5.500 m², ce nouvel outil, rassemblant sur un même site les plus belles grumes (troncs d’arbres avec leur écorce de Wallonie) doit constituer une vitrine internationale de la qualité des bois produits dans la région.

Collin - Parc à Grumes

En Wallonie, la forêt s’étend sur plus de 550.000 hectares. Chaque année, des millions d’arbres produisent plus de 4.000.000 m³ de bois, un matériau 100% renouvelable. Pour de nombreux propriétaires, notamment publics (communes, Cpas, etc.) les revenus des ventes de bois constituent une importante ressource financières dont il faut assurer la meilleure valorisation économique possible. «Lors d’une visite du parc à Grumes de Saint-Avold en 2018», se rappelle René Collin, «j’avais constaté que des grumes wallonnes de qualité exceptionnelle étaient vendues en France. Afin de dynamiser l’ensemble de notre filière, il m’est apparu indispensable de pouvoir disposer d’une structure similaire en Wallonie afin de regrouper nos plus beaux lots».

Ce parc sera alimenté dans un premier temps par des bois issus des forêts domaniales et d’autres propriétaires publics. Le Département Nature et Forêt (DNF) collaborera avec l’Office Economique Wallon du Bois qui a été mandaté pour les 5 prochaines années afin de suivre ce projet-pilote et en évaluer l’intérêt économique.

De nombreux atouts… et une forte opposition

Pour le ministre wallon en charge de la Nature et de la Forêt, «la présence d’un parc à grumes offre de nombreux atouts:

  • l’identification et la centralisation des arbres de qualité exceptionnelle;
  • la valorisation des plus beaux spécimens auprès des acheteurs grâce à des lots homogènes;
  • la possibilité de s’inscrire dans un réseau à l’échelle de la Grande Région avec la proximité de parcs français et allemand;
  • un signal, au travers de la démonstration d’une production régulière de bois de qualité en Wallonie, aux investisseurs à des fins d’installation ou de réinstallation d’une filière de transformation des bois feuillus.»


Mais tout le monde ne partage pas son enthousiasme, c’est peu dire… Peu emballée par ce projet, la Confédération belge du bois (qui regroupe la Fédération nationale des scieries et les négociants en bois) y voit un insupportable empiétement sur ses activités d’intermédiaire. D’une part, les propriétaires publics vont en effet pouvoir vendre en direct aux clients des négociants, et d’autre part, en se chargeant de vendre directement les plus beaux spécimens, vont contribuer à dévaloriser certains lots puisque d’habitude ceux-ci comportaient des grumes de 1ère qualité et d’autres plus communes.

La Confédération belge du bois a toutefois accepté de jouer le jeu pendant les cinq années que durera le projet-pilote, à charge pour les pouvoirs locaux de n’organiser des ventes que – et seulement que – dans le cadre du nouveau parc à grumes. Sans quoi, comme elle n’a pas hésité à le faire lors d’une vente de grumes 1er choix organisée par la Commune de Wellin, le 24 octobre 2018, elle n’hésitera pas à appeler ses membres à boycotter la vente.
 

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