Il y a urgence à développer une culture de la sécurité incendie
Plus de 250 spécialistes du monde de la sécurité incendie se sont réunis le 20 novembre au Sheraton Brussels Airport Hotel pour le 5e Congrès Fireforum, afin de partager leurs expériences et d’étoffer leurs connaissances en matière de sécurité incendie.
Au cours des différentes réunions organisées, des spécialistes ont examiné les nouvelles normes et lois du point de vue de leurs propre discipline (restructuration du Règlement général sur les installations électriques, adaptations de la réglementation incendie dans les parkings souterrains, détection sans fil, etc.), mais ont aussi analysé les résultats les plus récents d’études scientifiques (importance des statistiques et des données pour l’investigation des incendies, information des pompiers au moyen du GIS) et les dernières techniques en vigueur (détection sans fil, etc.) dans le domaine de la sécurité et de la prévention incendie.
Pendant les débats, il est apparu que la plupart des participants ont estimé que la réglementation prescriptive - jugée trop complexe - va dans le bon sens, mais qu’elle devrait être davantage axée sur les performances, en se basant sur la recherche et sur l’innovation.
Ne pas se focaliser uniquement sur les coûts
Quant à la gestion de la sécurité incendie par les autorités locales, incarnée par le bourgmestre et mise en œuvre par les pompiers, elle gagnerait à être plus stricte, plus transparente et davantage étayée par les connaissances et l’expérience. L’un des points essentiels consiste à développer une culture de la sécurité incendie au moyen de la sensibilisation et de la formation auprès des propriétaires et des exploitants, qui sont trop souvent focalisés exclusivement sur les coûts. «Ils doivent être assistés par des architectes et spécialistes qualifiés, qui comprennent l’essence de la législation ainsi que les risques encourus. La gestion ne doit pas forcément être répressive. Elle peut également être utilisée à des fins de sensibilisation, dans un but utile», laissent entendre les experts.