Igretec mange-t-elle le pain des bureaux d'études privés à Charleroi ?
En 2024, le club d'affaires B4C officiant dans la région du Grand Charleroi a pris l'initiative de mener une enquête auprès de ses membres à propos de l'omniprésence de l'intercommunale Igretec dans les activités de bureaux d'études et de maîtrise d'ouvrage de la région.
Le bureau d'études de l'intercommunale prendrait-elle trop de place dans la région du Grand Charleroi?

Ce n'est à vrai dire pas la première fois que l'intervention d'intercommunales dans les sphères du monde privé est dénoncée par le secteur privé. Dans le monde du traitement des déchets par exemple, ce sujet a souvent été abordé par les fédérations professionnelles ces dernières années.
Dans le dossier étudié par B4C, souligne que le bureau d'études de l'intercommunale intervient dans de très nombreux dossiers gérés par les pouvoirs locaux de la région, du nord de Charleroi au sud de la province. Projets urbanistiques, rénovations d'installations sportives (halls omnisport, piscines…).
A ce premier élément qui fait tiquer le secteur privé s'ajoute un deuxième élément : le fait que le bureau d'études est purement et simplement dispensé de passer par les marchés publics lorsqu'une mission lui est confiée par un pouvoir public. Parfaitement légal, ce mécanisme appelé "In house" est réglé par l'article 30 de la loi du 17 juin 2012 relative aux marchés publics, bien que plusieurs conditions doivent être remplies pour pouvoir procéder dans ce cadre.
Interpellé à ce sujet par le conseiller communal MR-IC Jean-Noël Gillard au début de cette année au conseil communal de Charleroi, celui qui est pressenti pour devenir président de l'intercommunale, le PS Thomas Dermine, a cru clore le débat en affirmant que cette attaque émanait d'un seul entrepreneur membre du B4C... Objectif manqué puisque l'affaire refait désormais les gros titres de la presse carolo.