Focus sur les intérimaires et les accidents du travail
Prévention et Intérim, le service central pour le secteur intérimaire, a analysé les chiffres des accidents du travail survenus aux intérimaires dans le courant de 2017. Grand pourvoyeur d’emplois intérimaires, le secteur de la construction est concerné au premier chef.
Le secteur intérimaire connaît depuis plusieurs années une croissance significative du nombre d’heures d’emploi; le cap des 227 millions d’heures a d’ailleurs été atteint l’année dernière. Le secteur de la construction prend près de 3% de ces heures pour son compte (en 2012, on recensait pas loin de 10.000 travailleurs intérimaires dans la construction). C’est l’un des secteurs qui a le plus recours à ce type de main-d’œuvre.
Pour rappel, le travail intérimaire est légalement autorisé dans le secteur de la construction depuis le 1er janvier 2002, mais sous certaines conditions. Or, ces travailleurs généralement jeunes, sont deux fois plus souvent victimes d'un accident du travail que la moyenne, à cause notamment de leur manque d'expérience et de connaissance de leur environnement de travail.
Une bonne nouvelle toutefois, parallèlement à la croissance de l’intérim, le nombre d’accidents du travail survenus aux intérimaires, tous secteurs confondus, reste sous contrôle. Pour 2017, le taux de fréquence des accidents du travail est de 41,1, soit une grande stabilité puisque le taux de fréquence des accidents du travail fluctue autour des 40 depuis plusieurs années déjà. Il en va de même en ce qui concerne la gravité des accidents du travail, exprimée en nombre de journées perdues, qui demeure stable autour de 0,9, ce qui constitue malgré tout une diminution de moitié depuis le début des analyses statistiques en 2000.