Contrôles et gestionnaires d’ascenseurs: bilan
Le chantier de mise en conformité du parc des ascenseurs bat son plein. A telle enseigne qu’il faut parfois attendre un an entre le passage de la commande et le début des travaux… De son côté, le Spf Economie a voulu mesurer l’impact de sa campagne de contrôle étalée sur deux ans chez les gestionnaires d’ascenseurs.
En décembre dernier, la DG de la Qualité et de la Sécurité a réalisé une enquête de satisfaction auprès des gestionnaires de bâtiments abritant un ou plusieurs ascenseurs contrôlés entre 2016 et 2017. Cette initiative a été réalisée de manière pilote au sein du Spf Economie, avec l’aide du Spf Stratégie et Appui (Bosa). L’enquête ciblait divers aspects du processus de contrôle:
- l’information avant le contrôle;
- le déroulement du contrôle;
- la prestation du contrôleur;
- la formulation des conclusions
- la prise de mesures éventuelles en fin de contrôle.
Sur les 776 sondés, 154 ont répondu à l’enquête, soit un taux de participation de près de 20%. Pas mal!
Les premiers chiffres significatifs indiquent que 77% des répondants ont fait l’objet d’une mesure à la fin du contrôle opéré sur leur ascenseur; 22% sont des gestionnaires particuliers, le reste étant des professionnels; 21% des répondants ne connaissaient pas bien l’AR relatif à la sécurité des ascenseurs et ses obligations. Pas étonnant vu les quelques cafouillages au niveau des délais lors du lancement de l’obligation. L’ignorance de la réglementation atteint même 40% chez les gestionnaires particuliers et encore 15% chez les professionnels. Un répondant sur trois trouve aussi que la réglementation est disproportionnée par rapport aux risques. Mais pour la plupart, la fréquence des inspections n’est pas un souci.
Les contrôleurs bien perçus
L’information donnée par les contrôleurs en amont du contrôle a, quant à elle, satisfait la grande majorité des répondants. Néanmoins, l’annonce du passage du contrôleur pourrait être améliorée car 14% des répondants disent ne pas en avoir été informés au préalable. C’est surtout le cas des répondants ayant un ascenseur ou un bâtiment unique en gestion.
Par contre, pour 85 à 90% des personnes interrogées, la prestation personnelle du contrôleur est jugée satisfaisante sur les plans du respect, de l’impartialité et de la compétence. Seuls 10% trouvent que le rapport final ne reflète pas la situation réelle. La satisfaction reste également élevée sur l’information reçue du contrôleur par rapport à la mesure qui a été imposée à l’issue du contrôle. Elle est légèrement inférieure pour l’info reçue de manière plus générale avec un taux d’insatisfaction de 12%.
De plus, 36% des répondants ayant fait l’objet d’une mesure trouvent qu’elle était injustifiée ou non proportionnée. Le pourcentage est plus grand parmi les personnes ayant fait l’objet de mesures plus sévères. Les gestionnaires particuliers sont nettement plus insatisfaits sur cette question que les professionnels: 58% pour les premiers contre 21% pour les seconds. Enfin, 30% des répondants se disent très satisfaits du service rendu dans le cadre du contrôle, l’enquête ne dénombrant que 13% d’insatisfaits. L’insatisfaction croît un peu avec le nombre de contrôles subis.
Tous ces résultats ont été analysés en interne afin d’en tirer les enseignements et d’améliorer les procédures internes et la communication externe. Il est vrai que la mise en conformité de tous les appareils est loin d’être achevée!