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Juridique

Conditions de prépension plus strictes: pas d’impact négatif dans la construction

Les conditions du RCC (régime de chômage avec complément d’entreprise), l'ancienne prépension, ayant été fortement renforcées, on constate une nette augmentation générale des incapacités de travail parmi les travailleurs plus âgés.

cc

A une nuance près, une enquête de la Confédération Construction révélant que ce n'est pas le cas dans le secteur de la construction. Entre 2013 et 2016, le nombre de nouveaux dossiers de prépension a diminué de 43% dans la construction, alors que le nombre de travailleurs en incapacité a diminué de 1%. «Les travailleurs plus âgés sont souvent chargés de former leurs collègues plus jeunes ou se voient confier des tâches plus légères, ce qui rend leur maintien au travail supportable en dépit de la pénibilité du métier», explique Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction.

Mentors

Dans la construction, la prépension n'est plus autorisée qu'à partir de 58 ans depuis 2015, au lieu de 56 ans. Concrètement, les chiffres de Constructiv indiquent que le nombre de nouveaux dossiers RCC est ainsi passé de 1.493 en 2013 à 636 en 2016 (43%). Au cours de cette même période, le nombre de travailleurs de la construction en maladie ou en incapacité de travail a baissé de 74.691 en 2013 à 74.036 en 2016 (-1%). Il semble donc que dans le secteur, le renforcement des conditions de prépension n'ait pas du tout entraîné d'augmentation de l'incapacité de travail, contrairement à d'autres secteurs.

Comme l’explique Robert de Mûelenaere, les gens qui travaillent dans la construction n'ont pas un métier «léger». Les carrières se rallongeant, il est donc primordial de confier d'autres tâches aux travailleurs plus âgés. Ils peuvent, par exemple, effectuer des travaux moins lourds ou, mieux encore, former de nouveaux collègues et transmettre ainsi un savoir-faire précieux. C'est ce qui se fait sur nombre de chantiers, sans quoi les chiffres d'incapacité de travail dans notre secteur seraient nettement plus élevés. La formation en alternance prend également de l'importance et ces besoins en formation vont donc eux aussi croissant. Les travailleurs plus âgés peuvent faire office de mentor ou de tuteur de ces apprentis.

Enfin, la numérisation de la construction devrait, elle aussi, faciliter le travail des ouvriers. On pense d’emblée au BIM, mais également à d’autres technologies, comme l'impression ou le scan 3D, les drones,…
 

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