Rouge-orange et quart de tour
Les feux «rouge-orange» pourraient fluidifier la circulation aux carrefours en Belgique. C’est, en résumé, la conclusion du mémoire d’un jeune ingénieur de projet Infrastructure et Mobilité d’Arcadis.
«Avec le feu rouge-orange, les feux passent, après le rouge, d’abord à l’orange avant de passer au vert», explique Brent Spelmans. «Le feu orange s’allume alors simultanément au rouge, avertissant les conducteurs que le feu va passer au vert. Les conducteurs peuvent alors passer en première vitesse et donc, démarrer plus rapidement». Ce système existe déjà au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suède.
Capacité des carrefours: +6%
A l’issue d’une expérience menée à l’Université de Hasselt dans un simulateur de conduite avec 47 participants, les chercheurs ont observé en moyenne un gain de temps de 1,1 seconde. Ce résultat concorde avec des études antérieures, qui ont établi que le feu «rouge-orange» peut augmenter la capacité des carrefours de 6%. Vu l’absence de cadre juridique, il n’a pas été possible de mener d’expériences sur la voie publique.
La sécurité reste un problème essentiel
Un argument en défaveur du feu rouge-orange est la crainte que des conducteurs qui démarrent prématurément puissent entrer en collision avec d’autres usagers de la route, qui traversent le carrefour au dernier moment dans l’autre sens. Dès lors, des recherches pratiques complémentaires s’imposent pour fournir des éclaircissements sur les risques en situation réelle.
Améliorer le trafic sans construire davantage de routes
Cette recherche vise évidemment à trouver des solutions à l’augmentation des problèmes de circulation sans investissements considérables dans les infrastructures. Le Bureau fédéral du Plan prévoit en effet qu’à infrastructure inchangée, la vitesse de la circulation en Belgique diminuera de 24% d’ici 2030.