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Infrastructure

Namur resserre les boulons du Plan de relance régional sans casser la machine de la construction

L'annonce de restrictions apportées au Plan de relance régional par le nouveau gouvernement avait fait craindre le pire au secteur de la construction. En fin de compte, les aménagements finalement apportés vont dans le sens d'une saine rationalisation, qui est plus de nature à rassurer le secteur qu'à l'inquiéter.

Le site des lacs de l'Eau d'Heure a fait les frais du resserrement budgétaire engagé par le gouvernement wallon, mais pour l'essentiel, le secteur de la construction voit le réajustement du Plan de relance d'un bon oeil.

BC_Barrage_de_la_plate_taille (creative commons Jo Baker)
Jo Baker (creative commons)

Parmi les 234 projets du Plan de relance (tous secteurs confondus), 44 ont été supprimés (dont 34 déjà écartés sous la précédente législature). Et 27 ont vu leurs budgets réduits. En examinant le détail de ces ajustements, Embuild Wallonie a pu constater que Namur avait fait en sorte d'assurer la pérennité des projets les plus significatifs et les plus impactants en termes d'emplois créés. Cet effort et les choix opérés par le gouvernement ont en fin de compte visiblement été de nature à rassurer le secteur de la construction plutôt qu'à l'inquiéter.

Le travail réalisé par le Gouvernement wallon s’est basé sur une analyse de l’Institut Wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS). Les projets les plus incertains et les moins pertinents ont été relégués aux oubliettes. C'est le cas par exemple du projet de passerelle cyclo-piétonne de 170 mètres de long qui était prévue sur le site des barrages de l'Eau d'Heure. Le projet à 3,5 millions d'euros est finalement tombé à l'eau faute de convaincre à Namur.

Sur l’enveloppe initiale de 7 milliards d'euros du Plan de relance, le Gouvernement wallon a décidé de préserver 4,3 milliards d'euros dont 1,3 milliard d'euros provient du Plan de relance européen, 2,6 milliards finançant les projets prioritaires wallons (PAP), et 398 millions d'euros destinés à financer les travaux de reconstruction des berges suites aux inondations de 2021. Sur le solde des 2,7 milliards € restants, en considérant les montants déjà engagés (1,9 milliards d'euros), et les montants financés par la Banque Européenne d'Investissement (312 millions d'euros), la rationalisation engagée ne fera maigrir le paquet financier mobilisé que de 92,1 millions d'euros, portant sur un engagement budgétaire de 463 millions d'euros. 

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