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HVAC

Séjour en gîte pour une chaudière à condensation au mazout

Le chauffage au mazout n’a pas bonne presse ces dernières années. Pourtant, le mazout est nettement moins polluant qu’autrefois et les installations de chauffage bien plus performantes. Qui plus est, dans certaines régions – essentiellement en Wallonie – délaissées par le réseau de distribution de gaz, le mazout est tout à la fois la solution la plus pratique et la moins onéreuse.

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Exemple parmi d’autres avec la rénovation de ce gîte ardennais.

Inhabitée pendant quelques années après le décès des propriétaires, cette habitation modeste en pierre du pays de la région de La Roche-en-Ardenne a été entièrement rénovée et agrandie pour séduire les amateurs de gîtes ruraux.

D’un point de vue architectural, le projet a été articulé autour de la mise en valeur de la pierre du pays. «Afin de conserver l’apparence originelle, l’isolation s’est effectuée par l’intérieur au niveau des vieux murs et par l’extérieur (enduit sur isolant et bardage en ardoise) sur le reste de la construction», explique Olivier Simon, du bureau Synergy Architecture Studio, en charge du projet. 

Chauffage central au mazout, of course

Le choix du mazout s’est très vite imposé. «Une pompe à chaleur est synonyme de chauffage par le sol, mais l’inertie d’un tel système n’était pas idéale pour un bien devant être chauffé rapidement et utilisé principalement les week-ends», poursuit l’architecte. «Le propane était lui aussi exclu en raison des distances de sécurité autour du réservoir. Le choix s’est donc porté sur une chaudière à condensation au mazout.»
Les canalisations et les radiateurs sont entièrement neufs car il n’y avait pas de chauffage central dans l’habitation. Etant donné que le bien a été pratiquement mis à nu – démolition des annexes à l’arrière du bâtiment ainsi que de quelques murs intérieurs, remplacement de toutes les menuiseries et de la toiture – cette rénovation est assimilable à une construction neuve. 

L’habitation compte cinq chambres, deux salles de bains et une douche. En comparaison avec une maison unifamiliale classique, l’architecte relève peu de différences dans la configuration générale, hormis le fait que l’installation a été calculée de manière à offrir le confort de deux pics de production d’eau chaude car les touristes prennent fréquemment deux douches sur la journée.

Un bon compromis

Dans la réflexion sur le choix énergétique, l’architecte a incité ses clients à adopter une vision à long terme. Si l’installation de chauffage reste classique dans sa configuration actuelle, tout a néanmoins déjà été pensé dans l’optique d’un éventuel aménagement d’une installation solaire à terme. Ainsi, la jonction entre la chaufferie et le grenier est déjà intégrée dans la maçonnerie. Il ne restera donc plus qu’à raccorder l’installation lorsque les propriétaires se décideront à combiner mazout et solaire.

Afin de faciliter la gestion énergétique du bien en location, les propriétaires ont prévu un upgrade du thermostat pour pouvoir le commander à distance. Cette fonctionnalité offre non seulement l’avantage de maîtriser la consommation, mais également d’éviter des déplacements inutiles pour allumer ou éteindre l’installation de chauffage.

L’inertie d’une PAC ne convenait pas pour ce type de bien et le propane était lui aussi exclu en raison des distances de sécurité autour du réservoir. Le choix s’est donc porté sur une chaudière à condensation au mazout. (© Informazout)

Au bout du compte, une installation qui satisfait aux besoins spécifiques des occupants et qui constitue un bon compromis financier: le coût initial de la chaudière à condensation au mazout étant compensé par les économies d’énergie envisagées.

Vision globale pour efficacité maximale

Par ailleurs, Olivier Simon a bien pris garde d’encourager les synergies entre les différentes parties prenantes: « s’agissant d’une rénovation, chaque intervenant a tendance à se concentrer sur son propre domaine (remplacement d’un châssis, pose d’isolation, installation d’une nouvelle chaudière…). Il est toutefois important de conserver une vision globale pour un résultat final de qualité, ce qui passe par une collaboration sans faille entre maître d’ouvrage, architecte et responsable PEB. Ces experts ont pour mission de mettre en garde quant à l’implication des choix posés en rénovation, ce qui peut éviter des coûts et des problèmes non négligeables à terme.»

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