Ces bons chiffres peuvent trouver une explication dans la pandémie en cours. De nombreuses personnes investissent de moins en moins dans les vacances, les voyages et les dîners et plus dans leur habitation. Une autre hypothèse est que l’explosion des prix de l’énergie incite bon nombre d’entre eux à faire installer des systèmes de chauffage efficaces.
Accélérer le remplacement des anciennes chaudières
Pour le secteur, les gains les plus importants en matière de réduction de CO2 s’obtiennent dans le remplacement des anciennes chaudières à mazout, autrement dit les «rénovations ordinaires». La part du marché qu’elles représentent est de 65 à 70%, et n’est donc pas négligeable pour le secteur. Celui-ci demande donc aux autorités de rendre les investissements en matière d’efficacité énergétique beaucoup plus attractifs.
En outre, l’ATTB souhaite également que la communication à ce sujet soit favorisée. Elle propose en outre de mettre en avant les solutions hybrides (combinaison fossile+pompe à chaleur), celles-ci ne rejetant presque pas de CO2 dans l’entre-saison, lorsque leur système tourne sur la pompe à chaleur. De plus, elle permettrait au grand public de se familiariser avec le système des pompes à chaleurs et de favoriser leur déploiement sur l’ensemble du territoire.
Le photovoltaïque en souffrance
Le solaire photovoltaïque n’a pas connu de bons résultats pendant une grande partie de l’année dernière, en partie à cause de l’incertitude entourant le compteur inversé.
Selon l’ATTB, cela est probablement dû au fait que les prix du gaz et du mazout sont trop bas depuis de nombreuses années. Quand les prix ont commencé à énormément augmenter à l’automne, le nombre de demandes de chauffe-eau solaires a soudainement augmenté.
Des défis pour l’avenir
Sur le court terme, le prochain défi pour le secteur est le tarif de capacité. Elle souhaite éviter les pics grâce à la répartition de la consommation d’électricité. Des systèmes intelligents sont ainsi déjà disponibles et font partie du «Smart Heating». Celui-ci veillera à ce que la pompe à chaleur ne s’allume pas en même temps que la machine à laver ou la cuisinière. Les systèmes de chauffage pourront ainsi être contrôlés intelligemment, qu’ils soient électriques, hydrauliques ou autres.
Le secteur voit également d’un bon œil la création d’un tarif d’électricité spécial pour les pompes à chaleur. Celui-ci aiderait les pompes à chaleur à faire une percée définitive. Enfin, l’ATTB voit plus loin et parle du potentiel de la chaleur résiduelle et à l’avenir, du biogaz, du méthane ou de l’hydrogène pour faire partie du futur mix énergétique.