L’année 2020 aura été éprouvante pour la majorité des secteurs de l’économie, mais certains ont mieux résisté que d’autres. C’est notamment le cas du secteur du chauffage, qui aura pu compter sur la présence des belges dans leur foyer pour rénover et améliorer leurs installations.
Les ventes de pompes à chaleur grimpent en flèche
L’année dernière, 213.350 chaudières ont été vendues, soit à peine 3% de moins qu’en 2019, une année record pour le secteur. Un peu moins de 200.000 d’entre elles étaient des chaudières à gaz à condensation. Le nombre de chaudières à condensation au mazout a légèrement augmenté, bien que leur part de marché reste très limitée (6%). La forte diminution du nombre de chaudières à basse température sans condensation continue à suivre une tendance déjà perçue lors des années précédentes.
Ce sont les pompes à chaleur qui tirent le plus leur épingle du jeu de cette année particulière. Ainsi, les ventes de pompes à chaleur ont connu une augmentation d’environ 30%, et cela tous types confondus. Aujourd’hui, environ 1 nouvelle construction sur 2 est équipée d’une pompe à chaleur.
Les chauffe-eau thermodynamiques ont connu de moins bonnes ventes avec une diminution de 10%. L’association pense que cela est probablement dû à la ruée sur les panneaux photovoltaïques.
Les défis de 2021
Le confinement est définitivement profitable au secteur. Tant que les Belges devront travailler de leur domicile et que les voyages leur seront déconseillés, ils penseront à leur confort domestique qui dépend en partie de leur installation de chauffage. C’est ainsi que le secteur s’attend à une tendance positive pour les premiers mois de l’année.
Le secteur espère également que les chauffe-eau solaires vont connaître un renouveau après 7 mauvaises années. Et cela notamment grâce à la décision de la Cour constitutionnelle de retirer la mise en réserve gratuite d’électricité dans le réseau aux installations photovoltaïques.
La question se pose également de savoir quel sera l’impact de la modification du calcul de la facture d’électricité à partir du 1er janvier 2022. Un tarif de capacité sera alors introduit et la quantité totale d’électricité consommée dans une année ne sera plus prise en compte à la faveur de la consommation aux heures de pointe.
Objectif (trop) ambitieux ?
L’organisation sectorielle s’inquiète enfin sur les moyens mis en œuvre pour atteindre l’objectif ambitieux des dirigeants politiques de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 35% d’ici 2030. Rénover une ancienne maison de manière écoénergétique est onéreux et les incitants sont encore trop peu nombreux au goût de l’ATTB.
De plus, le secteur est aussi confronté à une pénurie de personnel qualifié pour effectuer les travaux d’installation et de rénovation nécessaires. L’ATTB précise qu’elle attend une action politique plus ferme à cet égard pour aider les fédérations de la construction dans leur campagne de recrutement.