Travaux de démolition et de reconstruction : une décision doit être prise d’urgence pour le maintien de la TVA à 6%
Selon une enquête d'ERA, le plus grand agent immobilier de Belgique, 15% des candidats-acheteurs opteraient pour un bien neuf, tandis que 5 Belges sur 6 trouvent les biens neufs peu intéressants. Les raisons principales sont le coût élevé de la TVA à 21% sur les biens neufs et le malaise de certains acheteurs à acheter sur plan (37%).
L'objectif de rendre tout le parc immobilier belge énergétiquement neutre d'ici 2050 est un défi majeur en raison du vieillissement du parc. Pour y parvenir, 60% des candidats-acheteurs souhaitent avant tout une réduction de la TVA sur les biens neufs, actuellement fixée à 21%. Actuellement, un taux de TVA provisoire de 6% s'applique déjà aux biens neufs dans le cadre d'un projet de démolition-reconstruction, sous certaines conditions sociales. Cette mesure a rendu l'acquisition de biens neufs plus intéressante, mais l'incertitude quant à sa prolongation au-delà de 2023 conduit de nombreux acheteurs à se tourner vers l'immobilier existant. Pour Johan Krijgsman, CEO d'ERA, Il est urgent que les autorités prennent conscience de l’urgence d’un maintien de la TVA à 6% au-delà du cap de 2023. Il interpelle donc le ministre fédéral des Finances Van Peteghem en ce sens, et l’encourage à confirmer rapidement la prolongation du taux réduit sur les travaux de démolition et de reconstruction. Cette décision est en effet cruciale pour offrir une perspective aux milliers de Belges cherchant une nouvelle habitation et favoriser la rénovation dans un contexte où les prix des matières premières restent élevés. En fin de compte, une augmentation de la TVA réduirait le taux de rénovation, ce qui serait préjudiciable à l'objectif de neutralité climatique du pays.